Le don de sa célébrité

Zebda, Lhermitte, Garou et les autres

Publié le 07/04/2016
Du groupe Zebda à l’acteur Thierry Lhermitte en passant par le chanteur Garou, sans compter les journalistes Nathanaël de Rincquesen et Marina Carrère d’Encausse, leur notoriété compte grandement pour financer l’accompagnement de malades et/ou la recherche scientifique. Témoignages.
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Un bilan de 34 798 kilomètres dans les spatules, 300 016 euros dans la cagnotte : l’événement caritatif organisé par la station du Grand-Bornand a plus que jamais mérité son nom de Glisse en Cœur. « On n’a pas toujours le choix des combats que l’on mène », se sont émus les chanteurs Mouss et Hakim du groupe Zebda, après avoir rencontré le bénéficiaire de cette 9e édition. Soit l’association Après la pluie, qui mise sur l’écriture et la pratique théâtrale pour soulager l’hospitalisation d’enfants cancéreux. Après deux jours de solidarité créative dans le service d’oncologie marseillais de La Timone, c’est sur scène qu’ils ont exprimé leur solidarité : « Créer de l’énergie saine et positive par la musique et la parole, c’est notre place !»

Le présentateur des journaux de la matinale sur France 2 a répondu présent, sur les pistes. « Père de trois enfants, j’ai été évidemment touché par cette cause », commente Nathanaël de Rincquesen. « Mais, il ne faut pas attendre d’être concerné directement : si tout le monde s’engageait une fois par an pour des associations, ça leur changerait la vie. »

Parrain une fois, parrain toujours

C’est dans la même note que Garou a choisi de renouveler son engagement auprès de l’AFM et de parrainer son institut I-Motion, inauguré le 18 février. « Quand on est parrain du Téléthon une fois, on l’est pour toujours », a expliqué le chanteur canadien. En 2014, c’est après avoir visité les laboratoires d’Évry qu’il partageait sa prise de conscience : « Coût de manipulation, de fabrication, de production : cela demande beaucoup de sous, ne serait-ce que pour les espaces de recherche ! ». Sa notoriété promeut maintenant un tout nouveau centre dédié aux essais pédiatriques. Et d’expliquer qu’en « inscrivant (sa) présence dans ces lieux », il se revendique « dans cette grande famille à jamais ».

Pareillement subjugué en 1996, pour avoir accepté d’être la figure charismatique de cette levée de fonds télévisuelle, Thierry Lhermitte s’est découvert une passion, dont il gratifie aujourd’hui la Fondation pour la recherche médicale (FRM). « Très fondamentaux, toujours passionnants, les travaux qu’elle finance sont moins spectaculaires », pointe l’acteur, qui s’est mué en chroniqueur scientifique au fil de ses dix ans d’engagement. La gageure ? « Faire comprendre que le don privé est essentiel puisqu’il contribue à un tiers du financement des laboratoires, avec une rapidité de mise à disposition : c’est donc un levier indispensable à la créativité et au foisonnement scientifique. »

À ses côtés, une autre marraine de la Fondation, qui démultiplie le même message, depuis « Allô Docteurs » jusqu’à des réunions de bienfaiteurs. « Contrairement à la médecine, les Français pensent que la recherche est meilleure aux États-Unis, souligne Marina Carrère d’Encausse. Non seulement notre pays réalise des choses exceptionnelles, mais il serait dommage de laisser s’enfuir les cerveaux… » En antidote, le don, encore et toujours.  

Anne-Laure Murier
 


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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