À l’heure actuelle, la part des groupes génériques dans le marché total remboursable s’élève à 40,1 % en volume et 28,18 % en valeur. Par comparaison avec les niveaux européen et international, le taux de pénétration des génériques en France est loin d’être remarquable. Devant ce retard permanent et face à une réalité économique cuisante, un nouveau Plan national d’action de promotion des médicaments génériques a été instauré. Son objectif, à trois ans, est d’accroître la prescription en volume dans le répertoire de 5 points pour atteindre 45 % en volume du marché total remboursable, ce qui représenterait une économie de 350 millions d’euros. Structuré en sept axes de promotion, ce programme ambitieux s’intéresse à tous les secteurs et acteurs du système de soin, avec comme but principal de renforcer la prescription et l’utilisation des génériques, ainsi que la confiance des médecins et patients.
C’est dès l’achat que les actions vont être menées pour permettre un meilleur référencement des médicaments génériques. Pour cela, les critères vont être revus pour permettre d’encadrer les pratiques tarifaires des laboratoires princeps qui proposent des prix attractifs à l’hôpital pour gagner le marché de ville. Parallèlement, pour permettre aux génériqueurs de remporter plus facilement les appels d’offre, les fabricants seront incités à développer des conditionnements unitaires. Pour faciliter l’utilisation des médicaments génériques, il est suggéré de prescrire en dénomination commune internationale (DCI), d’utiliser les logiciels d’aide à la prescription (LAP) et de créer des ordonnances protocolarisées par pathologie dans le but de sélectionner les médicaments inscrits au répertoire, que ce soit pour les prescriptions intrahospitalières, de sortie ou lors des consultations externes.
Sophie Moret
(1) Plan national d’action de promotion des médicaments générique. Mars 2015.
À l’hôpital : de l’achat à la prescription
Dans la logique du parcours de soins, les trois premiers axes se portent sur la promotion de la prescription et de l’utilisation des génériques à l’hôpital, dans les EHPAD et en ville.C’est dès l’achat que les actions vont être menées pour permettre un meilleur référencement des médicaments génériques. Pour cela, les critères vont être revus pour permettre d’encadrer les pratiques tarifaires des laboratoires princeps qui proposent des prix attractifs à l’hôpital pour gagner le marché de ville. Parallèlement, pour permettre aux génériqueurs de remporter plus facilement les appels d’offre, les fabricants seront incités à développer des conditionnements unitaires. Pour faciliter l’utilisation des médicaments génériques, il est suggéré de prescrire en dénomination commune internationale (DCI), d’utiliser les logiciels d’aide à la prescription (LAP) et de créer des ordonnances protocolarisées par pathologie dans le but de sélectionner les médicaments inscrits au répertoire, que ce soit pour les prescriptions intrahospitalières, de sortie ou lors des consultations externes.
En ville comme à l’hôpital
Dans les EHPAD, les actions programmées sont similaires à celles évoquées pour l’hôpital, en lien avec le Plan national d’action pour une politique du médicament adaptée aux besoins des personnes âgées. En ce qui concerne les prescriptions, on retrouve les mêmes principes à savoir l’utilisation des LAP certifiés, le choix des médicaments dans le répertoire et l’utilisation des DCI, en rappelant par là même que cette obligation est entrée en vigueur pour tous les médicaments depuis le 1er janvier 2015. Pour soutenir ces objectifs, une évolution de la ROSP (rémunération sur objectifs de santé publique) est évoquée. Pour le pharmacien, l’engagement dans la substitution « responsable » et son rôle en tant qu’expert du médicament sont valorisés, pour le conforter dans son rôle central dans l’utilisation des génériques.Un dispositif d’information…
Indispensable pour soutenir les actions à mener, une large communication nationale est prévue fin 2015. Destinée à développer la confiance dans les génériques, elle sera destinée autant aux professionnels de santé qu’au grand public (plus particulièrement les personnes âgées, les aidants et les parents).… et de formation ambitieux
En accord avec les programmes de développement professionnel continu, une valorisation des formations relatives aux génériques, à la prescription en DCI et aux LAP est avancée. Celles-ci pourraient être dispensées grâce à des outils adaptés, pratiques et modernes sous forme de modules d’elearning ou de MOOC (Massive Open Online Courses).Favoriser le passage précoce aux génériques
Pour faciliter l’utilisation des génériques, une amélioration de l’accès au répertoire a été réalisée (voir encadré). Pour augmenter aussi leur pénétration, d’autres pistes sont évoquées comme une optimisation des délais de délivrance des AMM de médicaments génériques et la réduction des certificats complémentaires de protection de 7 à 5 ans. Il reste que, en dehors d’actions pour encourager les efforts, un fort investissement de tous les acteurs est nécessaire. Une charte d’adhésion a d’ailleurs était lancée à cet effet pour engager les principaux acteurs du système de santé à marquer leur accord avec ce plan. Rendez-vous dans trois ans pour en voir les effets.Sophie Moret
(1) Plan national d’action de promotion des médicaments générique. Mars 2015.
medicaments.gouv.fr, le site d’information pour tous
Destiné aussi bien au grand public qu’aux professionnels de santé, ce site permet aisément de s’informer sur les génériques et d’avoir accès rapidement au répertoire, outil utile autant aux prescripteurs qu’aux pharmaciens dans le cadre de la substitution.
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