UV, tabac, pollution

La peau en danger

Publié le 10/03/2016
Des éléments extérieurs, dominés par le soleil, la pollution et le tabagisme, accélèrent le vieillissement cutané chronologique. 
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• Les surexpositions solaires donnent une peau épaissie avec des orifices folliculaires dilatés, parfois des microfissures (cou), des rides précoces plus ou moins profondes et une peau flasque, qui peut être tachetée de lentigos solaires, voire de kératoses actiniques. Schématiquement, le mécanisme du vieillissement cutané lié au rayonnement UV est double : par interaction directe sur l’ADN cellulaire (mode d’action principal des UVB) et de façon indirecte par l’intermédiaire des formes actives de l’oxygène (mode d’action principal des UVA).

• La peau des fumeurs est grisâtre et flasque, avec des rides profondes. Plusieurs mécanismes sont impliqués : altération de la vascularisation de la peau, production de radicaux libres délétères, activation de la métalloprotéinase-13, effet anti-œstrogène...
D’autres addictions sont aussi responsables d’un vieillissement cutané : alcool, crack...

• Les conséquences de la pollution sur la peau sont multiples : elle se déshydrate, s’encrasse, devient irritable et le teint se ternit. Ces modifications seraient essentiellement dues aux polluants atmosphériques, générateurs de radicaux libres ainsi que d’une déplétion en vitamines E et C, antioxydantes.

• D’autres facteurs extrinsèques comme le stress et l’alimentation peuvent avoir des répercussions sur la peau, mais leur rôle éventuel dans le vieillissement est difficile à individualiser.
 

La prévention avant tout

Parmi ces facteurs extrinsèques, c’est sans doute l’exposition solaire sur laquelle il est le plus facile d’agir. Les sujets de phototype clair sont les plus exposés au photovieillissement ainsi qu’au risque de kératose actinique et de cancer cutané photo-induit. Chez ces personnes à risque, l’éducation à l’égard du soleil devra se faire dès l’enfance : applications d’écrans solaires lors d’activités en plein air, modifications des habitudes vestimentaires et comportementales.

Enfin, la suppression des addictions, au premier rang desquelles le tabagisme, mais aussi une activité physique régulière permettent de limiter les effets du vieillissement cutané.

Dr Catherine Bouix

Source : lequotidiendupharmacien.fr
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