La population carcérale présente d’importants besoins de soins médicaux et le centre pénitentiaire d’Aiton (Savoie), avec ses 500 détenus, ne déroge pas à la règle. Comme dans tout établissement pénitentiaire, une unité sanitaire (US) assure l’offre de médecine générale, mais sans avoir l’envergure pour répondre à toutes les situations médicales, surtout celles nécessitant l’intervention de spécialistes. Dans ces cas-là, il n’existe alors pas d’autre possibilité que le transfèrement du patient au centre pénitentiaire à l’hôpital de Chambéry distant d’une quarantaine de kilomètres.
Comme l’indique le Dr Bruno De Goër, médecin hospitalier US, « la situation était en 2007 problématique car une extraction sur trois en moyenne ne pouvait avoir lieu. Outre le fait que ces annulations entraînaient des retards de prise en charge, elles engendraient des complications organisationnelles liées à la lourdeur logistique des transfèrements (planification des rendez-vous, disponibilité des escortes, mobilisation du personnel pénitentiaire, problèmes de sécurité interne), sans compter les coûts financiers supplémentaires occasionnés ».
Tout aussi humainement intéressante pour les détenus (absence de menottes, confidentialité) et par le relationnel qu’elle installe entre les équipes soignantes, dès le moment où les difficultés techniques ont été levées, cette innovation a été rapidement adoptée par tous les protagonistes qui n’y voient que des bénéfices en termes d’efficacité et de temps, tout en garantissant un accès aux soins pérenne. Un succès certain qui a convaincu l’ARS d’équiper tous les centres pénitentiaires de la région de ces technologies de pointe.
Sophie Moret
D’après un entretien avec le Dr Bruno De Goër, responsable de l’US du centre pénitentiaire d’Aiton.
Comme l’indique le Dr Bruno De Goër, médecin hospitalier US, « la situation était en 2007 problématique car une extraction sur trois en moyenne ne pouvait avoir lieu. Outre le fait que ces annulations entraînaient des retards de prise en charge, elles engendraient des complications organisationnelles liées à la lourdeur logistique des transfèrements (planification des rendez-vous, disponibilité des escortes, mobilisation du personnel pénitentiaire, problèmes de sécurité interne), sans compter les coûts financiers supplémentaires occasionnés ».
Téléconsultation, téléexpertise
En pratique, l’US a développé, dès 2008, la téléconsultation et la téléexpertise (rétinographie par exemple), qui consiste à mettre en vidéo-conférence le détenu et son médecin généraliste avec d’autres professionnels de santé présents à l’hôpital et d’effectuer ainsi des consultations à distance. Grâce aux matériels de haute qualité, aux moyens techniques performants, à un Intranet efficient et au partage du dossier patient contenant jusqu’aux supports radiographiques numérisés, ces visites virtuelles permettent à tous les patients d’obtenir des avis médicaux personnalisés et de profiter ainsi d’une qualité et d’une rapidité de prise en charge et de suivi.Tout aussi humainement intéressante pour les détenus (absence de menottes, confidentialité) et par le relationnel qu’elle installe entre les équipes soignantes, dès le moment où les difficultés techniques ont été levées, cette innovation a été rapidement adoptée par tous les protagonistes qui n’y voient que des bénéfices en termes d’efficacité et de temps, tout en garantissant un accès aux soins pérenne. Un succès certain qui a convaincu l’ARS d’équiper tous les centres pénitentiaires de la région de ces technologies de pointe.
Sophie Moret
D’après un entretien avec le Dr Bruno De Goër, responsable de l’US du centre pénitentiaire d’Aiton.
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