Au cours de leur 6e année d’études, les étudiants en pharmacie doivent soutenir une « thèse d’exercice » qui leur donne le titre de « docteur d’État en pharmacie ». À la fin de la soutenance de leur thèse d’exercice, ils prononcent le serment de Galien.
Une agréable incursion sur le site de la Société d’histoire de la pharmacie (www.shp-asso.org) permet de découvrir les ancêtres du serment de Galien.
Dès le XIIe siècle, les apothicaires sont obligés de prêter serment. Au titre de « Gens de métiers » puis celui de « Vendeurs de marchandises ou denrées au poids ». Puis, en 1336, le roi Philippe de Valois impose aux apothicaires de Paris de « prêter serment devant les Médecins de la Faculté de cette ville ».
Viennent ensuite le « Serment de Montpellier de 1574 », le « Serment des apothicaires de Saint-Quentin » en 1639, à très forte connotation chrétienne (la première promesse est de « vivre et mourir dans la foi chrétienne »), puis un autre Serment de Montpellier (dit du XVIIIe siècle). Morceaux choisis.
Qui pro quo. Le droit de substitution est encore loin : « Je n’useray de qui pro quo ou substitut aux médicaments qui me défandront que par leur (sieurs médecin et chirurgiens) ordonnance ou volonté. » (Montpellier, 1574). « Si les médicaments prescrits et ordonnez par les médecins défaillent en ma boutique, je n’en substitueray point. » (Montpellier, XVIIIe siècle).
Parties naturelles. « Je promets (…) de ne s’approcher jamais des parties naturelles si ce n’est pour les soins médicaux. » (Saint-Quentin).
Les « mois » des filles. « Je jure que je bailleray point aux filles des médicaments provoquant les mois. » (Montpellier, XVIIIe siècle).
Affoler. « Je ne bailheray pas aux femmes enceintes aucune chose pour les faire affoler à peyne d’être convaincu d’homicide. » (Montpellier, 1574).
Clystère. « Je ne baillerai aucun médicament sans ordonnance des médecins, excepté le clystère commun et la potion cardiaque. » (Montpellier, XVIIIe siècle).
Apprentis et serviteurs. « Je jure que traiteray humainement les apprentis et serviteurs de boutique et les enseigneray fidèlement. » (Montpellier, XVIIIe siècle).
Les povres. « Je seray libéral envers les povres et je n’exigeray rien de mes débiteurs et seray content de mon salaire. » (Montpellier, XVIIIe siècle).
Dr Emmannuel de Viel
Une agréable incursion sur le site de la Société d’histoire de la pharmacie (www.shp-asso.org) permet de découvrir les ancêtres du serment de Galien.
Dès le XIIe siècle, les apothicaires sont obligés de prêter serment. Au titre de « Gens de métiers » puis celui de « Vendeurs de marchandises ou denrées au poids ». Puis, en 1336, le roi Philippe de Valois impose aux apothicaires de Paris de « prêter serment devant les Médecins de la Faculté de cette ville ».
Viennent ensuite le « Serment de Montpellier de 1574 », le « Serment des apothicaires de Saint-Quentin » en 1639, à très forte connotation chrétienne (la première promesse est de « vivre et mourir dans la foi chrétienne »), puis un autre Serment de Montpellier (dit du XVIIIe siècle). Morceaux choisis.
Qui pro quo. Le droit de substitution est encore loin : « Je n’useray de qui pro quo ou substitut aux médicaments qui me défandront que par leur (sieurs médecin et chirurgiens) ordonnance ou volonté. » (Montpellier, 1574). « Si les médicaments prescrits et ordonnez par les médecins défaillent en ma boutique, je n’en substitueray point. » (Montpellier, XVIIIe siècle).
Parties naturelles. « Je promets (…) de ne s’approcher jamais des parties naturelles si ce n’est pour les soins médicaux. » (Saint-Quentin).
Les « mois » des filles. « Je jure que je bailleray point aux filles des médicaments provoquant les mois. » (Montpellier, XVIIIe siècle).
Affoler. « Je ne bailheray pas aux femmes enceintes aucune chose pour les faire affoler à peyne d’être convaincu d’homicide. » (Montpellier, 1574).
Clystère. « Je ne baillerai aucun médicament sans ordonnance des médecins, excepté le clystère commun et la potion cardiaque. » (Montpellier, XVIIIe siècle).
Apprentis et serviteurs. « Je jure que traiteray humainement les apprentis et serviteurs de boutique et les enseigneray fidèlement. » (Montpellier, XVIIIe siècle).
Les povres. « Je seray libéral envers les povres et je n’exigeray rien de mes débiteurs et seray content de mon salaire. » (Montpellier, XVIIIe siècle).
Dr Emmannuel de Viel
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