Paludisme : un vaccin vivant potentiellement efficace

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Publié le 19/07/2016
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Des chercheurs ont mis au point un vaccin vivant génétiquement atténué contre le parasite responsable du paludisme, qui a induit une réponse immunitaire durable chez un modèle murin.

Les efforts pour développer un vaccin contre le paludisme se heurtent à de multiples stratégies mises en place par le parasite pour déjouer la réponse immunitaire. En effet, chez les malades, l’infection par le parasite est caractérisée notamment par l’absence de réponse immunitaire protectrice, et entraîne une abolition de la mémoire immunologique.

Toutefois, des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et de l’INSERM ont réussi à rétablir une réponse immunitaire, selon une étude publiée dans le « Journal of Experimental Medicine ». Pour cela, ils ont modifié génétiquement des souches de parasite Plasmodium berghei en éteignant le gène qui code pour la protéine appelée HRF (histamine releasing factor). « Les mutants obtenus, qui n’expriment plus HRF, se sont révélés très efficaces dans le déclenchement de la réponse immunitaire », avancent les auteurs de l’étude. 

En effet, l’absence de HRF provoque dans le foie et dans la rate une forte augmentation de la production de cytokine IL-6, connue pour ses propriétés stimulantes de la réponse immunitaire. Les animaux sont alors protégés lors de toute réintroduction de parasite Plasmodium, y compris des souches très virulentes. Leur mémoire immunologique, de longue durée, a permis de maintenir chez ces animaux une protection au-delà d’une année. De plus, cette protection s’applique quel que soit le stade du cycle de développement du parasite. « Le mutant HRF, grâce à son effet protecteur rapide, durable et polyvalent, constitue un candidat vaccin prometteur », commentent les auteurs.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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