Coqueluche : la durée d'efficacité du vaccin revue à la baisse

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Publié le 28/09/2016
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Crédit photo : Phanie

La durée de protection du vaccin contre la coqueluche se réduit dès la 4e année après vaccination.

Selon une équipe de chercheurs canadiens qui a publié ses travaux lundi dans le « Canadian Medical Association Journal », la protection contre la coqueluche est de 80 % la première année suivant la vaccination, de 84 % de 1 à 3 ans après, de 62 % de 4 ans à 7 ans suivant l'injection, et de 41 % 8 ans (et au-delà) plus tard. Ainsi, alors que la maladie est redevenue fréquente chez les jeunes adultes, la baisse de la couverture vaccinale n'est pas seulement en cause face à la recrudescence de cas de coqueluche. Ces données portent sur les vaccins acellulaires (antigènes immunisants), utilisés au Canada comme en France pour leur meilleure tolérance. Les chercheurs notent que l'immunité conférée par les vaccins à germes entiers (qui contiennent les bactéries entières inactivées) semble meilleure puisque les personnes à qui ils ont été administrés présentent moins de cas de coqueluche que celles qui ont reçu un vaccin acellulaire. Ils préconisent d'administrer un vaccin à germes entiers aux femmes enceintes.

En France, la vaccination contre la coqueluche n'est pas obligatoire mais elle est fortement recommandée, à raison d'une injection à 2 mois, 4 mois, 11 mois, 6 ans et entre 11 et 13 ans. Elle est aussi conseillée chez le jeune adulte n'ayant jamais été vacciné, chez les couples qui attendent un enfant et leur entourage proche. Le principal objectif de la vaccination contre la coqueluche est de réduire le risque de coqueluche grave chez les nourrissons et les jeunes enfants. Par ailleurs, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a fixé un intervalle de 10 ans entre une coqueluche documentée et une revaccination coquelucheuse chez l'adulte.

En 2013, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé que la coqueluche était responsable dans le monde de 63 000 décès par an chez les enfants de moins de 5 ans. Elle préconise de maintenir une forte couverture vaccinale, supérieure ou égale à 90 %, par au moins 3 doses de vaccin coquelucheux. C'est le cas en France où la couverture vaccinale atteint 97 % pour la coqueluche.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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