Un patch contre la coqueluche à l'essai

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Publié le 08/09/2016
Patch Viaskin

Patch Viaskin
Crédit photo : DR

DBV Technologies, les Hôpitaux universitaires de Genève et BioNet-Asia préparent un vaccin contre la coqueluche sous forme de patch. Ils viennent de lancer une étude clinique pour évaluer son innocuité et son immunogénicité.

Vacciner contre la coqueluche sans injection est peut-être bientôt possible. DBV Technologies (société biopharmaceutique française), les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et BioNet-Asia ont uni leurs compétences pour mettre au point un vaccin épicutané de rappel contre la coqueluche, non invasif et sans adjuvant, dénommé Viaskin rPT.

« Grâce à cette collaboration avec DBV et les HUG, nous pourrions être en mesure de proposer le premier vaccin de rappel recombinant contre la coqueluche, sans aucune aiguille et montrer ainsi notre engagement à trouver des solutions innovantes pour contrôler la recrudescence de la coqueluche à travers le monde », se félicite le Dr Pham Hong Thai, P-DG de BioNet-Asia.

Toutefois, il faudra encore être patient avant de voir arriver dans les officines ce vaccin en patch. Il fait pour l'instant seulement l'objet d'une étude clinique de phase I visant à évaluer l’innocuité et l’immunogénicité de deux doses de ce vaccin contenant une toxine génétiquement détoxifiée de la coqueluche (rPT) chez l’adulte.

« Cette étude clinique permettra d’évaluer la capacité de la technologie Viaskin, couplée à la toxine génétiquement modifiée de BioNet, de réactiver l’immunité contre la coqueluche », précisent les trois concepteurs. Le Pr Claire-Anne Siegrist, directrice du Centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève explique : « Nous savons que de fréquents rappels sont nécessaires au maintien de la protection contre la coqueluche, et nos résultats précliniques ont montré que Viaskin pouvait réactiver la protection immunitaire. Nous sommes impatients de voir si ces résultats sont réplicables chez l’homme, ce qui représenterait, le cas échéant, un changement de paradigme majeur, sans aiguille ni adjuvant, dans la manière dont nous abordons la prévention contre la coqueluche et d’autres pathologies à vaccins préventifs. »


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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