La FSPF entendue par Marisol Touraine

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Publié le 02/03/2016

Crédit photo : Phanie

En fin de journée hier, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a été reçu par la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Philippe Gaertner a souhaité aborder plusieurs sujets essentiels pour la profession et a le sentiment d’avoir été « écouté attentivement ».

C’est d’abord la situation économique de l’officine qui a fait l’objet d’un long développement. Malgré le dispositif conventionnel et notamment l’évolution du mode de rémunération, le réseau officinal subit de plein fouet les importantes baisses de prix des médicaments.

« Nous avons demandé au gouvernement de réagir au plan d’urgence que nous avons lancé fin septembre », fait savoir Philippe Gaertner. Car il n’est pas possible d’attendre les prochaines négociations conventionnelles, fin 2016, pour agir. Il souhaite donc une évolution de la convention existante au plus vite et que le gouvernement effectue un prélancement des futures négociations.

Pour 2016, la FSPF rappelle sa demande d’étendre les honoraires pour les ordonnances complexes aux patients en ALD, « parce que les officines les plus touchées par les baisses de prix sont celles qui délivrent principalement des médicaments traitant des pathologies chroniques ».

Le second sujet évoqué est celui de l’harmonisation européenne des études et du diplôme de pharmacien. Philippe Gaertner a étayé son souhait de garantir aux futurs officinaux un niveau de doctorat et non de master.

Pour lui, cela va dans le sens de l’évolution du métier de pharmacien, professionnel de santé avant tout, ce qui justifie l’allongement de la durée des études pour étoffer les compétences et occuper une place prépondérante dans les soins de premier recours et dans les zones désertées par les autres professionnels de santé. Concernant le diplôme de préparateur que la FSPF souhaite voir devenir un bac +3, donc une licence, l’idée est accueillie favorablement par Marisol Touraine.

La FSPF a également tenu à demander à la ministre une vision prospective concernant la préparation des doses à administrer (PDA) en ville vue comme un élément de lutte contre l’iatrogénie pour les personnes ayant des difficultés à gérer leurs traitements. Philippe Gaertner espère que le sujet sera exposé en fin d’année, au moment du bilan de l’expérimentation de la vente à l’unité de certains antibiotiques.

En outre, la Fédération a rapidement évoqué d’autres sujets à approfondir avec le ministère, comme l’accord-cadre pour l’interprofessionnalité et la future enquête IGAS sur le réseau officinal.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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