L’enjeu est triple, selon Victorien Brion, pharmacien et responsable formation chez Atoopharm : fidéliser, renforcer la place de professionnel de santé du pharmacien, créer un lien permanent avec le patient. Avoir une page Facebook pour sa pharmacie va renforcer le lien social. « Il y a 7 milliards d’êtres humains sur Terre, la moitié d’entre eux ont accès à Internet dont 80 % utilisent les réseaux sociaux. En France, 50 % des internautes sont présents sur les réseaux sociaux », en tête desquels Facebook fait figure d’intouchable. Il compte en effet 32 millions d’utilisateurs dans l’Hexagone, loin devant d’autres réseaux comme Google+, Twitter, Snapchat ou Instagram et leurs 8 à 10 millions d’utilisateurs chacun.
Pour Olivier Verdure, directeur général de Pharmonweb, les pharmaciens n’ont plus le choix : « C’est un média d’avenir qu’il ne faut pas laisser aux concurrents pour qu’ils communiquent à votre place auprès de vos patients. C’est aussi un outil formidable de proximité qui crée, entretient et prolonge une relation sociale avec les patients dans leur sphère privée. C’est une source de visibilité sur Internet et les utilisateurs de Facebook sont une cible adaptée à la pharmacie avec un âge moyen de 42 ans ».
En pratique, le pharmacien qui souhaite se lancer doit, après avoir créé son profil qui lui est personnel, se constituer une page Facebook, idéale pour gérer la partie professionnelle ou publique de son activité. Cette page peut être facilement gérée par d’autres personnes que le titulaire qui peut ainsi désigner des membres de son équipe comme coadministrateurs. Il peut aussi s’appuyer sur des sociétés qui ont fait de la communication digitale de clients leur spécialité. C’est le cas de Pharmonweb qui propose de dédier un Community manager à la gestion de la page, pour poster des conseils santé, tout en ayant une veille permanente pour actualiser, optimiser, etc. Ce qui n’empêche pas le titulaire et son équipe d’intervenir, ce qui lui est même conseillé pour apporter une touche plus personnelle et intégrer des informations propres à la pharmacie et plus locales.
Effet domino
« L’un des intérêts majeurs de Facebook réside dans l’effet domino des publications, explique Olivier Verdure. Cet effet, qui est toute la force des réseaux sociaux, peut très rapidement développer l’audience de la page ». Si en moyenne une page Facebook de pharmacie compte 140 fans, des publications peuvent toucher trois à quatre fois plus d’utilisateurs. La publication consiste dans le partage d’un lien Internet, d’un texte, d’une photo, d’une vidéo, cette dernière étant ce qui remporte le plus de succès. « Il faut alterner les types de publications tout en restant pertinent, en gardant à l’esprit qu’on ne s’adresse pas à des confrères mais à ses patients, les problématiques sont donc différentes », ajoute Olivier Verdure.
Quant aux règles à suivre, c’est simple : que ce soit un site Internet ou une page Facebook, il s’agit du prolongement virtuel de la pharmacie physique. Par conséquent, la communication vers le patient répond aux mêmes obligations. Les concepts d’une communication avec « tact et mesure », dans le respect de la dignité de la profession, en étant ni trompeuse, ni incitative à une consommation excessive de médicaments sont donc la règle. « Je précise qu’il n’y a pas de capture de clientèle, c’est une démarche volontaire d’internautes de s’abonner à la page de cette pharmacie », remarque Olivier Verdure. Ce qui répond au projet de code de déontologie de l’Ordre des pharmaciens, qui souhaite notamment imposer « le consentement express et préalable du client/patient, ce qui se concrétise par l’abonnement à la page », note Victorien Brion.
Parmi les recommandations des deux experts, il est essentiel d’animer régulièrement le site, avec de nouvelles publications trois à quatre fois par semaine, sans oublier les informations locales qui sont très appréciées, et de surveiller régulièrement le site pour retirer tout commentaire négatif. Mais d’après Olivier Verdure, ils ne sont pas si courants : « 98 % des commentaires de patients sont positifs et consistent le plus souvent en des remerciements ». Raison de plus pour franchir le pas de la modernité.
Article précédent
Une nouvelle application de Doctipharma
Article suivant
Adjoints connectés, un pas vers le futur
Ces pharmaciens qui s’impliquent dans la santé connectée
Une nouvelle application de Doctipharma
Pourquoi créer sa page Facebook ?
Adjoints connectés, un pas vers le futur
Des systèmes plus intelligents et mieux intégrés
Le top 3 des applis santé
Échanger avec d’autres professionnels de santé
Implantation de logiciels externes : les mises en garde du CNPS
116 équipes engagées
Le pharmacien aux petits soins de ses patients chroniques
Ameli lance son appli « Annuaire santé »
Deux applis à l’honneur
Gérer sa e-reputation
Val d'Oise : les premiers pas de l'e-ordonnance
Des places de marché au Web to store, les services mutualisés évoluent
Le carnet de vaccination électronique arrive en Centre-Val de Loire
L’essor du paiement « sans contact » ouvre de nouvelles perspectives
L’écran qui s’adapte à son environnement
L’observance tout en un
La santé fait décoller les objets connectés
Les vertus de l’expérience
Le cloud au service du suivi patient
En rouge et noir
Une application pour diabétiques remporte le concours Lépine
Vérifier en temps réel les droits des adhérents de mutuelles
La revanche du gadget
Canada : une application mobile pour relier médecins et pharmacies
Entr’l, une application pour sortir de l’isolement
La réalité virtuelle pour accompagner les soins
La e-pharmacie face aux géants du Web
Apprendre à choisir entre tous les possibles
Google se lance dans le conseil médical
Une appli anti-gaspi de médicaments pour l’hôpital
La distribution d’iode désormais informatisée
Prévenir l’ostéoporose grâce à une application mobile
Éditer ses étiquettes sur le Web
Une application mobile pour bronzer sans risque
Gérer les stocks en temps réel
Vos clients vous attendent sur le Net !
Une appli pour prendre sa tension trop souvent inexacte
L’implantation de logiciels externes fait débat
La surveillance en cloud
Le cloud réinvente le logiciel de gestion de l’officine
La révolution numérique arrive en officine
Un logiciel pour tenir ses stupéfiants
Le e commerce dans toutes ses dimensions
E santé : les pharmaciens et les médecins sont prêts
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin