LE SOLEIL n’est pas un ennemi en soi. Au contraire, sans lui, il n’y aurait pas de vie sur terre. Il nous éclaire, nous chauffe et notre santé en dépend en grande partie. Il favorise, par l’intermédiaire de la peau justement, la fabrication de vitamine D qui intervient au niveau des os mais pas seulement. On ne cesse d’ailleurs de trouver des atouts à la vitamine D synthétisée grâce au rayonnement solaire. Elle renforce en particulier les défenses immunitaires qui nous permettent de lutter contre les infections et même contre les maladies auto-immunes. Par ailleurs, le soleil influe sur le système de reproduction et diverses activités biologiques et hormonales, et a une influence certaine sur l’humeur et l’équilibre psychique. Mais point trop n’en faut.
Au-delà du bronzage.
Le bronzage est une réaction de défense à l’agression solaire et protège jusqu’à un certain seuil, très variable d’une personne à l’autre. Au-delà, c’est le coup de soleil qui détruit des milliers de cellules de l’épiderme. Plus précisément, les rayons UVB, qui représentent 5 % des ultra-violets, provoquent la synthèse du pigment noir de la peau, la mélamine, et seuls 10 % atteignent les couches profondes de la peau. Les UVA brûlent 1 000 fois moins en surface mais sont plus difficiles à stopper : ils ne sont arrêtés ni par une vitre ni par les nuages et endommagent les fibres d’élastine et de collagène du derme. Ils entraînent ainsi l’activation de radicaux libres dans les cellules profondes de la peau, or ceux-ci sont toxiques et favorisent l’apparition de cancers cutanés.
Sans aller jusque-là, le soleil absorbe l’eau produite par les glandes sudoripares logées dans le derme et, à défaut de protection adaptée, dessèche la peau puis, à long terme, la fait vieillir prématurément. Les vacances d’hiver sous les tropiques peuvent être lourdes de conséquences.
Les appartements surchauffés aussi.
Le froid, le gel et le vent dessèchent aussi la peau. Normalement, son hydratation superficielle est sous la dépendance de trois paramètres : d’une part, l’eau qui monte de la profondeur du derme et pénètre dans l’épiderme ; d’autre part, l’eau qui pénètre de l’extérieur, l’humidité ambiante ; enfin la perte insensible et normale de cette eau par évaporation. Quand le temps est froid et sec, l’évaporation cutanée augmente et l’atmosphère ne permet pas d’hydrater l’épiderme. L’air sec des appartements surchauffés accentue encore le phénomène. La peau se fragilise, rougit et picote. L’eau remontant du derme ne suffit plus pour obtenir une kératinisation correcte des couches de surface de l’épiderme. Le film hydrolipidique se dégrade et n’assure plus une protection efficace. La peau perd alors de son élasticité et devient sèche, rêche, terne. Elle tiraille et des stries peuvent apparaître.
« Par temps froid, les terrains atopiques s’aggravent parce que les allergènes de l’environnement passent plus facilement dans la peau », ajoute le Dr Vincent Durosier, dermatologue (Pierre Fabre Dermocosmétique). « Les dermatoses caractérisées par un trouble de la kératinisation aussi, notamment le psoriasis et l’ichtyose, maladie génétique qui donne à la peau un aspect sec, rugueux, craquelé et grisâtre ». Il faut redoubler de soins…
Sous haute protection.
Gare aux sports d’hiver ! L’agression des rayons UV s’ajoute à celle du froid et du vent. En altitude, l’intensité solaire est à peu près la même qu’au sol l’été, sur une plage par exemple. Une crème solaire d’indice élevé est indispensable, mais de texture fluide et non collante pour faciliter les applications répétées (toutes les deux heures sur les zones exposées) sur les pistes. Exemples : l’émulsion visage SoleilBiafine (FPS 30 et 50)… Sans oublier un stick ou un baume protecteur contenant des filtres anti-UV : stick haute protection Capital Soleil Vichy, stick lèvres solaire Neutrogena, stick lèvres très haute protection Anthélios La Roche-Posay, stick Soleil Protexion Roc…
En altitude ou en plaine, contre les agressions du soleil ou du froid ou les deux ensemble, conseiller pour éviter ou corriger tiraillements et « peau de croco » des produits de soins quotidiens doux. Après démaquillage (émulsion 2 en 1 sans rinçage ou huile démaquillante + si nécessaire brumisateur d’eau thermale à sécher en tamponnant), une émulsion très hydratante E/F (eau/huile) à phase lipidique importante (› 50 %) ou H/E/H, associant des globules d’huiles dispersées dans une phase aqueuse, elle-même émulsionnée dans une phase huileuse, plus des crèmes de jour (idéalement 3 applications par jour et à chaque exposition au froid) et de nuit très nutritives et réparatrices pour le visage. Exemples : dans la gamme Ictyane pour peaux sèches de Ducray, crème émolliente hydratante et crème protectrice visage SPF15… Et pour les mains, une crème enrichie en glycérine comme Neutrogena absorption express, à appliquer plusieurs fois par jour.
Sans soins quotidiens hydratants et nourrissants, le froid, en particulier les travaux effectués à l’extérieur, fragilise les mains, le bout des doigts surtout, et provoque gerçures et crevasses, aussi inesthétiques que douloureuses. Par temps chaud, les pieds aussi se fissurent. Conseiller des baumes enrichis en vitamines A, E, F et B5, glycérine et/ou vaseline, extraits végétaux gras ou régénérants (huile d’avocat, beurre de karité, aloe vera, resvératrol, Centella…), acide hyaluronique : Cicaleïne et crème nutriréparatrice pieds secs Akiléïne, baume réparateur crevasses Cicabiafine, pommade Cicabio de Bioderma, crème mains Réparation intense Neutrogena
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