CHAQUE année, plusieurs nouveautés investissent le rayon des antirides. La recherche dans le domaine consiste à stimuler toujours plus les cellules pour qu’elles travaillent, plutôt qu’à combler passivement un manque. L’objectif est souvent la stimulation de production de collagène et d’élastine ou le blocage de la glycation (réaction de ces protéines avec le glucose pour produire des AGE products qui s’opposent à leur renouvellement).
Ainsi, le resvératrol continue d’avoir le vent en poupe. On le retrouve pour lutter contre les rides profondes dans plusieurs gammes de Caudalie (Vinexpert sérum fermeté, Premier cru) mais aussi dans des compléments alimentaires : Arkogélule Resvératrol, Vinexpert complément alimentaire (associé à de l’huile de raisin, huiles de bourrache et d’onagre)… Il permet en plus de nourrir la peau en acides gras.
La dernière nouveauté de Lierac, Magnificence, agit contre la glycoxydation (glycation + oxydation) pour les femmes de la quarantaine via son complexe D-Glyox (association de fleur de grenade, d’arbre à soie et de peptide liposome concentré).
Collagène, élastine et vimentine.
Pour combler les rides installées et raffermir la peau, l’oléoactif de lys d’un jour (Merveillance expert de Nuxe), a une double action antiglycation et déglycation sur les trois protéines majeures du derme : collagène, élastine et vimentine (protéine qui agit dans la contractilité de la cellule et, par conséquent, dans l’organisation et la mise en tension des fibres).
La nouvelle Crème des reines (Sanoflore), quant à elle, contient de la gelée royale, réputée pour protéger les mitochondries et accélérer le renouvellement cellulaire par une exfoliation douce, et du rhamnose, sucre végétal extrait de la pulpe de bouleau et du hêtre, qui stimule le renouvellement cellulaire et la synthèse de collagène et augmente l’épaisseur épidermique (effet pulpant).
Une autre nouveauté, plus spécifiquement dédiée aux femmes après la ménopause, est Néovadiol magistral élixir. Chez ces femmes, la chute d’estrogènes et de progestérone à la ménopause est responsable de nombreux ralentissements au niveau de la peau, dont une chute de synthèse de lipides au niveau de l’épiderme qui est responsable d’une peau fine, sèche et cartonnée. L’association ici de 3 huiles à la fois compensatrices et stimulantes (huile de carthame, huile de son de riz, beurre de karité) vise à compenser le déficit mais aussi à relancer la production naturelle de lipides essentiels.
Acide hyaluronique.
On n’oublie pas non plus l’intemporel acide hyaluronique. Principalement retrouvé au niveau du derme, il est synthétisé par les kératinocytes et les fibroblastes. C’est une sorte d`éponge qui retient jusqu’à 1 000 fois son poids en eau. Il donne ainsi son élasticité à la peau, redensifie le tissu de soutien, génère un effet lissant. Mais il perd en qualité et en quantité avec l’âge, c’est pourquoi il est intégré dans de nombreuses formulations antirides pour lutter contre les rides profondes pour les femmes à partir de la quarantaine : Redermic C (la Roche-Posay), Eluage (Avène), Roc rides correxion, Roc rides filler, Vinexpert Sérum fermeté (Caudalie), Cohérence (Lierac), Merveillance (Nuxe), Crème des reines (Sanoflore), Magnificence (Lierac), Sérénage (Avène)… Pour le booster, l’extrait absolu d’algues bleues, qu’on retrouve dans Ophycée (Galénic), agit de façon ciblée au niveau du VEGF, permettant de relancer la synthèse d’acide hyaluronique, mais aussi de collagène et d’élastine.
Le LR2412 (un dérivé de l’acide jasmonique) relance aussi la synthèse d’acide hyaluronique, accélère la réparation épidermique et augmente la synthèse des protéines structurelles. On le retrouve par exemple associé au pro-xylane dans le nouveau Substiane [+] Sérum (La Roche-Posay), ou associé au LHA dans le nouvel Idéalia life sérum (Vichy).
Dans la dernière gamme anti-âge d’Uriage, Isodense, on retrouve aussi un précurseur d’acide hyaluronique anti-hyaluronidase, le complexe Iso-3R, aussi producteur de collagène et d’élastine et antioxydant, associé à la denséine qui renforce les tissus de soutien.
Rétinol et antioxydants.
Le rétinol aussi retrouve une nouvelle jeunesse. Précurseur de l’acide rétinoïque (vitamine A), il est connu depuis longtemps pour ses multiples actions sur le vieillissement cutané : il augmente la synthèse des protéines de structure (collagène et élastine), il inhibe les collagénases, diminuant ainsi la dégradation de collagène et d’élastine, il augmente l’épaisseur de l’épiderme qui a tendance à s’amoindrir avec l’âge. La nouveauté dans le domaine consiste surtout à rechercher une meilleure tolérance du rétinol pour les peaux sensibles. Ainsi par exemple, le nouveau concentré Redermic R combine du rétinol pur et du rétinol à libération progressive pour pouvoir délivrer une dose suffisante sans dépasser le seuil d’inconfort. Son action peut aussi être optimisée par des biopeptides (Roc rides correxion). On trouve aussi souvent le rétinaldéhyde, dérivé naturel de la vitamine A, qui permet de relancer l’activité métabolique cellulaire. La nouvelle crème antirides Ysthéal (Avène) intègre l’OGG (oléamide de glycylglycine) comme booster du rétinaldéhyde.
Les antioxydants font aussi partie des « vieux de la vieille ». Ils diminuent les dommages causés par les radicaux libres. Parmi eux, on retrouve les classiques vitamine C (Redermic C) et vitamine E ou son précurseur (précotophéryl dans Ysthéal ou Serenage), mais aussi l’huile de marula riche en vitamine E (Magnificence) ou la fleur d’hibiscus (Magnificence sérum), le sélénium (eau thermale de la Roche-Posay), les polyphénols de pépins de raisin (Caudalie)…
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