Salaires : une hausse du point dans les tuyaux

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Publié le 14/03/2016

Crédit photo : Phanie

Les partenaires sociaux ont rouvert le dossier sur les salaires après le gel des négociations fin 2015. Lors de la commission mixte paritaire qui s’est tenue le 7 mars dernier, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ont conjointement proposé une revalorisation de 0,8 %, ce qui porterait le point officinal à 4,35 au lieu de 4,32 euros actuellement. « C’est un compromis raisonnable pour que la grille conventionnelle suive l’augmentation du coût de la vie, sans pénaliser outre mesure les trésoreries des entreprises déjà malmenées », tempère Daniel Burlet, chargée des relations sociales à l’USPO. Un avis que partage Philippe Denry, président de la commission des relations sociales de la FSPF : « Notre proposition prend en compte une inflation très faible et les difficultés économiques des officines. » L’UNPF ne s’est en revanche pas ralliée à cette position. « L’augmentation des salaires n’est pas un sujet prioritaire. Il faudrait d’abord redéfinir de manière concertée la formation et stabiliser le métier », insiste Éric Myon, secrétaire général de l’UNPF. Du côté des syndicats de salariés, seule FO-Pharmacie s’est engagée pour une signature d’un accord à 0,8 %, « afin d’éviter aux équipes officinales une nouvelle année blanche comme en 2014 », précise Olivier Clarhaut, le secrétaire fédéral, qui ne souhaite pas « se rendre complice d’un blocage ». Sans surprise, la CGT et la CFE-CGC rejettent la proposition, jugée insuffisante. Restent en suspens les réponses de la CFDT et de la CFTC. Si l’une des deux confédérations se déclare signataire dans les quinze prochains jours, l’accord deviendra applicable aux seules pharmacies adhérentes à la FSPF ou à l’USPO, à compter du 1er mars. Il sera ensuite généralisé à toutes les pharmacies après la procédure d’extension.