Les tendinites (mieux vaudrait parler de tendinopathies) correspondent à des inflammations des tendons qui, constitués de faisceaux de bandes de tissus fibreux très résistants et peu extensibles, représentent la partie permettant l’attachement d’un muscle sur un os, la transmission de la force musculaire ; tandis que les ligaments sont des faisceaux de bandes de tissus fibreux très résistants et peu extensibles, permettant de maintenir en contact la surface des os lors des mouvements et assurant la stabilité de l’articulation ou de sa gaine (gaine synoviale), mais sans lésion.
On distingue plusieurs types de tendinites selon leur degré de gravité :
- La tendinite de type I : la douleur apparaît quand on commence à solliciter le tendon, mais disparaît durant le mouvement
- La tendinite de type II : la douleur persiste et augmente au cours de l’effort
- La tendinite de type III : la douleur est présente en dehors de tout effort et gêne les gestes de la vie courante
Citons le cas de la tendinite dite « calcifiante », qui s’accompagne d’un dépôt de sel de calcium au sein du tendon. Apparaissant surtout après 40 ans, elle pourrait être secondaire à un défaut de vascularisation. Elle se traduit par l’apparition de douleurs brutales et intenses au niveau de l’épaule.
Quelle qu’en soit la forme, il existe un risque de rupture tendineuse en cas de tendinite négligée ou mal prise en charge.
Une entorse est la conséquence d’un mouvement forcé d’une articulation, le plus souvent en torsion. Si le squelette résiste, il ne se produit pas de fracture, mais une élongation ou une déchirure des ligaments.
L’entorse bénigne (ou foulure) correspond à une simple distension ligamentaire, avec des points douloureux et un œdème, tandis que l’entorse grave correspond à une rupture de ligaments associée à des mouvements anormaux de l’articulation.
L’entorse ne doit pas être confondue avec une luxation qui est un déplacement d’une articulation.
Les entorses de la cheville sont les plus fréquentes et surviennent le plus souvent lors des activités quotidiennes ou, moins fréquemment, d’une activité sportive.
L’œdème est le résultat d’une inflammation et d’une rupture des capillaires due à une torsion anormale de l’articulation. L’augmentation de l’œdème entraîne une augmentation de l’inflammation et donc de la douleur pour le patient.
On classe aussi les entorses en trois catégories :
- Les entorses bénignes : simple étirement des ligaments, l’articulation demeurant le plus souvent fonctionnelle ;
- Les entorses de gravité moyenne : l’étirement est accompagné d’une déchirure partielle ;
- Les entorses graves : rupture complète d’un ou de plusieurs ligaments, le ligament pouvant même parfois se détacher complètement de l’os, entraînant avec lui un petit fragment osseux.
Il faut avoir présent à l’esprit que l’arthrose est considérée comme une complication possible des entorses à répétition, d’où découle l’importance de prévenir les récidives.
Toutes concernées.
Tous les tendons, autrement dit toutes les articulations peuvent être l’objet d’une tendinite (et a priori d’une entorse). Les plus fréquentes sont celles de l’épaule, du tendon d’Achille, du genou, du coude (épicondylite), du poignet (tendinite de Quervain) et de la hanche (tendinite des adducteurs).
Les principales causes des tendinites sont représentées par la pratique d’un sport (surtout tennis, cyclisme, course, sports de combat…), le bricolage, le jardinage, l’exercice d’une profession exigeant d’effectuer des mouvements répétitifs, des microtraumatismes répétés du tendon (coups, chocs) et une mauvaise posture ou encore le maintien prolongé dans une même position quelle qu’en soit la cause.
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