1. La ciguatera, à l’origine d’environ 50 000 intoxications par an sous les tropiques, n’est autre qu’une toxi-infection redoutée.
a) Elle a une origine uniquement alimentaire.
b) Elle est induite par des toxines synthétisées par divers poissons dits « ciguatoxiques ».
c) Elle résulte de l’action de la ciguatoxine, produite par une micro-algue proliférant notamment dans les récifs coralliens dégradés.
d) Elle peut se manifester dans les minutes suivant l’ingestion toxique.
e) Elle se traduit seulement par des signes neurologiques.
Réponses : a). Oui ; b). Non : les toxines sont produites par des micro-algues ; c) Oui, et ce sont ces algues qui s’accumulent dans la chair des poissons ; d) Oui, ou dans les heures qui suivent ; e) Non : les signes peuvent par exemple, n’être que digestifs.
2. L’eau de boisson du voyageur sera biologiquement potable sous peine de troubles digestifs parfois sévères. Comment conseiller celui qui baroude dans des zones reculées ?
a) La première mesure (nécessaire, non suffisante) est de la passer sur deux ou trois épaisseurs de papier-filtre (ou gaze, ou linge propre) : le résultat est analogue à une décantation.
b) Les filtres en céramique utilisés pour filtrer l’eau décantée ne laissent pas passer les virus.
c) Une eau bouillie pendant une minute est consommable.
d) Les filtres à charbon actif, d’usage simple et économique, livrent une eau bactériologiquement pure.
e) L’eau traitée par un dérivé chloré sera consommée dans les 24 heures.
Réponses : a) Oui ; b) Non. Ils arrêtent les bactéries et les protozoaires, mais pas (ou plutôt peu) les virus ou les colloïdes (sauf éléments retenus par adsorption) ; c) Oui. L’ébullition suffit pour détruire le VHA et le VHB. La nécessité, souvent mentionnée, de maintenir l’ébullition pendant dix minutes au moins est superflue ; d) Non. Ils ne doivent jamais être utilisés seuls pour la désinfection microbienne de l’eau ; e) Oui, sans la conserver plus longuement.
3. La fièvre Ebola
a) Doit son nom à une rivière du Congo sur les rives de laquelle furent décrits les premiers cas.
b) Peut, à son début, être confondue avec le paludisme.
c) Induit une mortalité moyenne d’environ 50 %.
d) A pour réservoir naturel des chauves-souris.
e) Se transmet entre humains par simple contact d’une peau lésée ou d’une muqueuse avec un fluide biologique ou une surface inerte contaminés.
Réponses : a) Oui ; b) Oui ; c) Oui (entre 20 et 90 % selon la souche virale en cause) ; d) Oui ; e) Oui.
4. L’açaï, petite baie d’un arbre commun en Amazonie, est aujourd’hui l’objet d’un négoce international… juteux.
a) Elle est aussi appelée « baie du palmier pastis ».
b) Son activité anti-oxydante est analogue à celle de la canneberge.
c) L’extrait d’açaï a des vertus anti-inflammatoires.
d) De nombreuses publications médicales prouvent un intérêt nutritionnel d’exception.
e) L’açaï doit ses propriétés anti-oxydantes à sa forte teneur en sélénium.
Réponses : a) Non, du « palmier pinot » ; b) Oui. c) Oui, mais avant tout anti-oxydantes ; d) Non, mais ceci ne retire rien à ses qualités… e) Non, à des phytostérols et des polyphénols.
5. La trousse pharmaceutique sera adaptée au voyageur et au voyage. Conseilleriez-vous à des retraités partant une semaine à Bangkok d’y placer (au besoin avec ordonnance bien sûr !) :
a) De la vitamine B en comprimés pour éloigner les moustiques importuns ?
b) Un médicament type Nautamine ou un autre antinaupathique ?
c) Un dispositif type Aspivenin ?
d) Des glucocorticoïdes sous forme de kit pour injection ?
e) Des bas de contention ?
Réponses : a) Non, même prise à dose massive, cette vitamine, éliminée dans la sueur, n’éloigne pas les insectes piqueurs. b) Oui, car aussi bien lors de déplacements en bus qu’en bateau, ils peuvent se révéler utiles… sans problème spécifique de tolérance ; c) Non : ces retraités en voyage organisé ne seront pas exposés aux morsures de reptiles. De plus l’intérêt de ce dispositif reste controversé ; d) Oui, avec ordonnance : une réaction allergique aiguë est toujours envisageable, sans que les accompagnateurs aient forcément une trousse de pharmacie complète à portée de main. Dans le même ordre d’idée, l’injection d’adrénaline pourrait être utile (deux dispositifs type Anapen 300 µg). Pour autant, en zone urbaine, un centre de secours ou un hôpital n’est jamais loin… e) Oui, cela est nécessaire pour le vol, prolongé, pouvant être responsable chez un sujet âgé de troubles de la circulation veineuse, avec risque de phlébites.
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