Une articulation est composée de deux extrémités osseuses (« os sous-chondral ») qui sont recouvertes de cartilage. Elle est stabilisée par une capsule, une sorte de sac dont la partie interne est tapissée par la membrane synoviale, par les ligaments, et par les muscles qui s’insèrent via les tendons au niveau de la capsule et de l’os périarticulaire.
Le cartilage permet aux os de glisser l’un sur l’autre et d’assurer ainsi la mobilité de l’articulation. Il permet aussi à l’articulation de résister aux forces de tension et de compression. Il est non vascularisé (il est nourri par le liquide synovial) et non innervé (ce n’est pas lui qui provoque des douleurs). Il est composé de chondrocytes et d’une matrice cartilagineuse. Les chondrocytes sont les cellules qui contribuent au renouvellement du tissu cartilagineux. La matrice cartilagineuse, quant à elle, contient des protéoglycanes, qui par leurs propriétés hydrophiles, jouent un rôle d’éponge et assurent la fonction élastique du cartilage. Les protéoglycanes sont maintenus à l’intérieur d’un réseau de fibres de collagène qui ont un rôle de soutien.
La membrane synoviale sécrète le liquide synovial qui a plusieurs fonctions : il lubrifie l’articulation et il nourrit le cartilage.
La glucosamine et la chondroïtine, naturellement présents dans le cartilage, sont des constituants des protéoglycanes. La glucosamine est un aminomonosaccharide constitué de glucose et d’acide glutamique. Constituant de la matrice du cartilage, elle permettrait la synthèse de l’acide hyaluronique et de la chondroïtine sulfate. La chondroïtine est un glycosaminoglycane qui stimule la synthèse de la matrice cartilagineuse et inhibe le catabolisme du collagène.
Les arthropathies regroupent les différentes pathologies des articulations.
L’arthrose, qui est la plus fréquente des arthropathies, touche 8 à 15 % de la population française. Elle se définit par une dégénérescence du cartilage, engendrant un pincement de l’interligne articulaire, et une densification de l’os sous-chondral sur lequel repose le cartilage (apparition d’ostéophytes). Contrairement aux croyances, c’est un processus pathologique indépendant en soi du vieillissement même s’il est favorisé par celui-ci du fait de la moindre résistance du cartilage aux agressions. Ainsi sa fréquence augmente avec l’âge mais l’arthrose ne touche pas seulement les personnes âgées. La présence de signes radiologiques d’arthrose n’impliquera pas nécessairement que la personne ressente des douleurs. Ainsi sur 100 sujets de plus de 65 ans porteurs d’arthrose, 60 d’entre eux ne ressentent pas de douleur.
L’arthrose touche principalement la colonne vertébrale (cervicarthrose et lombarthrose), puis les doigts (arthrose digitale). Elle peut toucher aussi le pouce (rhizarthrose), la hanche (coxarthrose), le genou (gonarthrose) et plus rarement l’épaule, le coude, le poignet ou la cheville. L’atteinte du genou et de la hanche sont les plus invalidantes car ce sont les articulations qui portent le poids du corps.
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