Pourquoi consulter ?
« C’est normal je vieillis » : c’est ce qu’on entend souvent au comptoir. Pourtant, un diagnostic médical doit impérativement être posé devant une douleur articulaire afin d’écarter une arthrite ou une autre pathologie rhumatismale.
Penser aussi aux origines iatrogènes : par exemple un traitement par fluoroquinolone ou encore par un biphosphonate…
Quels sont les facteurs de risque ?
Si les origines et les mécanismes de l’arthrose sont encore mal connus, outre l’excès de pression, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés : l’âge, les désordres métaboliques (diabète, obésité), certaines maladies (chondrocalcinose (dépôts de calcium dans le cartilage), maladies de l’os sous-chondral (par exemple ostéonécrose), maladies de la membrane synoviale, maladies inflammatoires de la synoviale comme la polyarthrite rhumatoïde…), l’hérédité.
Quelle est l’évolution de la maladie ?
L’évolution est imprévisible : dans certains cas, elle évoluera lentement, sur plusieurs années, sans induire de handicap majeur. Dans d’autres cas, par exemple dans l’arthrose de la hanche, elle pourra nécessiter la pose d’une prothèse de hanche dans les 5 ans.
L’arthrose suit une évolution en deux phases :
- La phase chronique, pendant laquelle la douleur est modérée et intervient plutôt en fin de journée ou après un effort (jardinage, bricolage…). Elle est calmée par le repos.
- La phase aiguë, avec des crises douloureuses, accompagnées d’une inflammation des articulations. La douleur est alors accentuée le matin, voire la nuit. L’articulation peut être gonflée et rouge. Le patient a l‘impression de devoir dérouiller son articulation le matin. C’est au cours de cette phase qu’intervient la destruction du cartilage.
Peut-on pratiquer une activité physique ?
Dans tous les cas, avant de se lancer dans un sport, le patient devra en parler à son médecin car chaque cas est différent.
De façon générale, il est important de maintenir une activité physique régulière afin de renforcer le tonus musculaire, diminuer le surpoids le cas échéant, faciliter la mobilisation des articulations et stimuler l’activité des chondrocytes. L’activité physique agira aussi sur le bien-être en général!
Le vélo, la natation et la marche sont les sports qui sollicitent le moins les articulations. Les sports qui impliquent des pressions importantes ou des changements d’appui brutaux sont en revanche à éviter.
Les sports conseillés doivent être pratiqués de façon raisonnable et progressive en dehors des poussées. En revanche, l’articulation est à mettre au repos pendant les crises douloureuses (période de destruction du cartilage).
Comment vivre l’arthrose au quotidien ?
Certaines mesures peuvent être prises pour limiter l’inconfort et ralentir la progression de la maladie :
- La perte de poids en cas d’excès est bénéfique même si l’arthrose est déjà installée. En effet, le pincement de l’interligne articulaire évolue plus rapidement chez la personne en surpoids.
- Hors des périodes de crise, il est important de maintenir les activités quotidiennes. Pour diminuer la pression sur l’articulation, on pourra conseiller quelques règles simples : éviter les stations debout prolongées, utiliser un tabouret lors des activités comme le jardinage afin d’éviter de s’accroupir, utiliser un caddie au lieu de porter des charges lourdes, porter une canne du côté opposé à la hanche malade pour répartir le poids, s’aider de rampes dans la baignoire, mettre les ustensiles de cuisine à portée de main, porter des semelles orthopédiques en cas d’arthrose du genou…
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