La bronchiolite et la gastroentérite sont deux infections virales. Elles sévissent pendant la saison hivernale. Chez le nourrisson, la prise en charge est essentiellement symptomatique. L’évolution est favorable dans la majorité des cas.
La bronchiolite.
Près de 30 % des nourrissons sont touchés chaque année par la bronchiolite. Dans plus de 7 cas sur 10, la bronchiolite est causée par le VRS (virus respiratoire syncytial). L’infection débute par une rhinopharyngite, caractérisée par une toux sèche et une congestion nasale, avant d’évoluer vers une atteinte des bronchioles. La toux devient productive et une dyspnée (difficulté à respirer) avec polypnée (augmentation de la fréquence respiratoire) est observée. L’encombrement des voies respiratoires se traduit par un sifflement (wheezing). Cette obstruction dure 8 à 10 jours. Une toux résiduelle peut persister pendant une quinzaine de jours.
La prise en charge est principalement réalisée en ville, mais le nombre d’hospitalisation augmente chaque année. L’hospitalisation est nécessaire si l’état respiratoire se dégrade (détresse respiratoire), si l’enfant a des difficultés à s’alimenter, ou en cas de forte fièvre.
Le traitement repose sur le lavage du nez au sérum physiologique plusieurs fois par jour. L’enfant doit être régulièrement hydraté. La kinésithérapie respiratoire n’est pas systématique. Elle doit être envisagée au cas par cas. En cas de fièvre, un antipyrétique est prescrit. Les bronchodilatateurs et les corticoïdes par voie générale ou inhalée ne sont pas recommandés au cours des premier et deuxième épisodes de bronchiolite aiguë. L’antibiothérapie est indiquée en cas de surinfection bactérienne.
La gastroentérite à rotavirus.
Les rotavirus sont les principaux agents responsables des gastroentérites chez le nourrisson et l’enfant de moins de 5 ans. L’infection se manifeste principalement par des diarrhées, associées à des vomissements, de la fièvre ou des maux de ventre. La prise en charge vise essentiellement à prévenir ou corriger la déshydratation. Celle-ci peut s’installer rapidement, en quelques heures (sécheresse des lèvres, cernes, pâleur, manque de tonus). Le traitement repose sur l’administration de SRO (soluté de réhydratation orale). Chez le nourrisson de plus de 2 mois, l’alimentation habituelle est maintenue, en alternant les tétées et l’administration de SRO ; une préparation sans lactose sera conseillée en deuxième intention. Avant 2 mois, une préparation à base d’hydrolysats de protéines est préconisée. La prescription d’antidiarrhéiques (racédotril, pansements gastriques) ou de probiotiques (Saccharomyces boulardii) est envisageable.
Limiter la transmission.
Dans la bronchiolite comme dans la gastroentérite, la prévention est essentielle et repose sur des règles simples d’hygiène telles que le lavage des mains au savon ou l’utilisation de solutions hydroalcooliques. Les échanges de tétines ou de sucettes sont à éviter, ainsi que le contact avec des personnes enrhumées ou souffrant d’une gastroentérite. Pour prévenir la bronchiolite, il est important d’aérer la chambre de l’enfant et de maintenir une température entre 19 et 20 °C. Il faut limiter l’exposition du nourrisson à la fumée de tabac.
Article précédent
Un rayon haut en couleurs
Article suivant
Comment (ré)installer le réflexe de la vaccination
Pierrette D., 5 mois 6,3 kilogrammes
La psy qui murmure à l’oreille des bébés
Le plus délicat des soins quotidiens
Les enfants grandissent plus vite que leurs médicaments
L’urgence pédiatrique à l’officine
Un rayon haut en couleurs
Les ennemis intimes de bébé
Comment (ré)installer le réflexe de la vaccination
De l’idéal à la pratique
Douleur, insomnie, RGO : ce qu’il faut faire
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques