De l’Afrique à l’Amérique : la menace Zika

Par
Publié le 26/01/2016

Crédit photo : Phanie

Découvert en 1947 chez un singe de la forêt Zika (Ouganda), le virus est resté cantonné en Afrique et en Asie pendant des décennies. Mais depuis quelques années, sa présence est signalée dans le Pacifique et sur le continent américain, où il progresse rapidement. Au point d’inquiéter l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a annoncé hier qu’il allait continuer à s’étendre « à tout le continent américain, à l’exception du Canada et du Chili », donc à tous les pays où se trouve son vecteur, le moustique Aedes aegypti.

Celui-là même qui transmet dengue et chikungunya. Une vingtaine d’États des 55 pays américains sont déjà touchés. Bien que scientifiquement « aucun lien de cause à effet entre l’infection du Zika durant la grossesse et la microcéphalie » n’ait été établi, l’OMS note des « preuves circonstancielles très inquiétantes ». Les Caraïbes ne sont pas épargnées, une centaine de cas a été relevée en Martinique, une cinquantaine en Guyane française, dont le littoral est déclaré en « phase épidémique » depuis hier.

Le virus est aussi présent en Guadeloupe et à Saint-Martin et risque fort d’être importé dans l’Hexagone. Le directeur général de la santé, Benoît Vallet, recommande une prise en charge prioritaire des femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse (et plus largement à toute femme en âge de procréer) qui sont exposées au virus Zika.

Il leur est conseillé soit de reporter leur projet de grossesse, soit d’éviter les zones où sévit le virus. Ce même conseil est donné en Colombie, en Équateur, au Salvador et à la Jamaïque. Cette recommandation a aussi été reprise par le ministre de la Santé brésilien, à 10 jours du carnaval de Rio et à sept mois des jeux Olympiques.

En 2015, 3 174 cas de microcéphalie chez des nourrissons dont la mère a été infectée par le virus Zika ont été recensés au Brésil. Auparavant, il y avait en moyenne 160 cas par an. Il n’existe actuellement aucun traitement curatif de cette maladie.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
Sommaire du dossier