Pantestonequatre capsules par jour pendant trois semaines puis deux capsules par jour pendant trois semaines.
Traitement qsp 6 semaines ; prendre RV à six semaines
Le contexte
C’est après une période d’anxiété prolongée que Thomas s’est résolu à consulter un médecin : son corps n’a pas évolué à l’adolescence comme celui de ses camarades. Ce grand garçon, longiligne, sportif depuis des années, est complexé vis-à-vis de ses camarades et, plus encore, des filles. La pilosité pubienne, le volume des testicules et la taille de la verge correspondent à celles d’un ado de 13 ans. Plusieurs examens ont été réalisés par l’endocrinologue : mensuration des testicules et de la verge, établissement d’une courbe de croissance approximative (reprise des mensurations des dossiers de médecin scolaire), évaluation de l’âge osseux (radiographie de la main, avec interprétation par un spécialiste entraîné), anamnèse familiale. Le spécialiste a conclu à un retard pubertaire simple, constitué ici par une forme plutôt rare, n’affectant pas la taille du sujet. Aucun autre cas n’étant connu dans sa famille, il a relié ce retard à une activité sportive trop importante et précoce. Une testostéronémie› 0,25 ng/mL a éliminé un retard pubertaire par insuffisance gonadotrope. Compte tenu de l’âge de Thomas, le médecin a proposé une substitution androgénique destinée à limiter le handicap psychologique car la puberté, pour être retardée, n’en est pas moins en cours. Le jeune âge du patient exclut tout risque prostatique à ce traitement. En revanche, l’apparition d’acné est à prévoir…
Votre conseil
Le spécialiste a prescrit un substitut hormonal administré par voie orale : l’undécanoate de testostérone (Pantestone). Il aurait pu recourir également à une forme injectable retard, peut être moins stigmatisante (Androtardyl). La posologie est adaptée à l’évolution de la puberté qui, logiquement, doit être accélérée par ce traitement puis évoluer par elle-même. Vous attirez l’attention de Thomas sur le fait que les capsules, conservées au réfrigérateur (2 °C à 8 °C), doivent être avalées après les repas. Dans la première partie du traitement, la dose plus forte (4 capsules pour 3 repas !) sera prise le matin (2 capsules donc). Surtout, vous rappelez aussi à ce sportif que cette spécialité peut induire une réaction positive aux tests pratiqués lors des contrôles antidopage
Le contexte
Jeune retraité, Marc D. partage désormais son existence entre voyages et jardinage mais aussi repas avec des amis et télévision… Il vous présente une ordonnance dans laquelle, en plus de son traitement habituel pour diabète de type 2 et hypertension, le médecin a prescrit un médicament destiné à limiter les conséquences d’une dysfonction érectile mal vécue dans son couple.
Le tadalafil (Cialis), inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5 actif sur la musculature des vaisseaux irriguant les corps caverneux, peut être pris par le patient peu avant un rapport sexuel « programmé » (comprimé à 10 ou 20 mg) ou tous les jours (comprimé à 2,5 ou 5 mg).L’ordonnance comprend également de l’irbésartan (Aprovel), un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (sartan) indiqué à la fois comme antihypertenseur mais aussi comme traitement de l’insuffisance rénale chez le sujet diabétique hypertendu et un antidiabétique, la metformine (Glucophage), un biguanide réduisant la glycémie basale et postprandiale.
Votre conseil
Il importe de rappeler l’intérêt d’une stricte hygiène de vie, destinée à limiter la surcharge pondérale, l’hypertension et le diabète de type 2, autant de facteurs concourant à la survenue de troubles de l’érection. Des notions que Monsieur D. connaît mais dont il ne tient cependant guère compte.‹/P›‹P›Il n’y a pas d’interactions entre tous ces médicaments, mais Monsieur D. doit veiller à ce qu’une activité sexuelle « dynamisée » par le Cialis ne soit pas l’origine d’un accident cardiaque - ce qui reste en pratique rare chez les patients ainsi traités -. La prise quotidienne du Cialis permet une totale spontanéité dans la sexualité, ce que n’autorisaient guère les administrations ponctuelles, avant l’acte, dont la prescription initiale était toutefois indispensable pour tester l’efficacité et la tolérance du traitement. Il n’est pas rare que l’utilisation de ce type de médicament soit à l’origine de céphalées, de vertiges ou d’une rougeur de la face (action vasodilatatrice) : en cas d’effets indésirables trop importants, il est possible de réduire la posologie à 2,5 mg/j.
Permixon1 gélule midi et soir
Xatral1 cp/j
Co-Renitec1 cp/j
Qsp deux mois
Le contexte
Monsieur H. est traité depuis plusieurs années pour une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), mais aussi pour hypertension artérielle. Ses troubles urinaires devenant plus préoccupants et plus inconfortables, son médecin a prescrit un alpha-bloquant sélectif, l’alfuzosine (Xatral)… En oubliant d’en préciser le dosage ! Vous le contactez et il vous précise qu’il s’agit de la forme à 10 mg. Ce médicament est associé à l’extrait lipidostérolique végétal (Permixon) antérieurement prescrit pour la même HBP. Par ailleurs, l’hypertension est traitée par l’administration d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion, l’énalapril, associé à un diurétique thiazidique, l’hydrochlorothiazide (Co-Rénitec).
Votre conseil
Le comprimé de Xatral doit être administré immédiatement après le dîner, en veillant à l’avaler entier (forme LP). Une prudence particulière doit être observée en cas de conduite automobile, en raison du risque d’hypotension avec vertiges et étourdissements, accrus par l’association d’un alpha-bloquant et d’un antihypertenseur. Ce risque sera toutefois limité par quelques précautions simples : éviter les changements posturaux trop brusques, éviter toute déplétion sodée, relever légèrement les pieds pendant le sommeil. Si besoin, et dans un second temps, le médecin pourra envisager la prescription d’un médicament spécifique (Praxinor, Hep-A-Myl, DHE, etc.), mais dont l’efficacité objective reste douteuse. La survenue d’une toux est un effet indésirable bénin mais parfois gênant pouvant faire suite à l’utilisation d’un IEC : il importe d’en informer le patient.
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