Retrouvez notre dossier spécial sur l’actualité économique de la profession, d’après la Journée de l’économie de l’officine, organisée par le « Quotidien du pharmacien ».
Comme sur une ligne de crête. Après le faste des années Covid, l’économie du réseau officinal semble aujourd’hui cheminer en zone dangereuse. Car à en croire l’analyse des experts-comptables, présentée lors de la 25e Journée de l’économie de l’officine organisée par « Le Quotidien du pharmacien », 2023 a allumé plusieurs signaux d’alerte : un ratio marge sur chiffre d’affaires qui passe sous la barre des 30 %, des charges qui s’alourdissent et grignotent un peu plus la rentabilité de l’officine, et des trésoreries qui virent lentement mais sûrement au rouge. À ce rythme, les premiers comme les derniers de cordée pourraient bien dévisser dans les années à venir. À moins que… la manne de la substitution biosimilaire, promise par la plume d’un ministre démissionnaire, vienne regonfler les comptes. À moins que les nouvelles missions, qui séduisent certes les officinaux, fassent aussi un jour la preuve d’une rentabilité sonnante et trébuchante. À moins encore que l’avenant économique signé en juin dernier produise enfin les effets escomptés… Plongés dans cette attente plurielle, les pharmaciens n’ont guère le choix. Ils doivent continuer de marcher sur cette ligne de crête, sans vertige ni fatalisme. Mais sans perdre aussi de vue les compteurs de leur officine chahutés par des mouvements contraires. Sur ce chemin escarpé et difficile, « Le Quotidien du pharmacien » leur offre humblement ses services de guide. Faire parler les chiffres qui président aux destinées du réseau, telle est la vocation de la Journée de l’économie de l’officine… et celle de ce dossier en forme de compte rendu.