Faute de temps, les pharmaciens qui, autrefois, avaient à cœur de personnaliser leurs vitrines en installant, pour évoquer leurs produits, un environnement saisonnier attirant, joli à contempler ou amusant - à la rentrée scolaire, à Noël ou l’été par exemple -, sont devenus rares. L’affichage classique reste en revanche utilisé : les panneaux en carton d’information sur des produits sont fournis et remplacés gratuitement par les laboratoires et peuvent, en même temps, permettre d’occulter facilement des zones de la pharmacie que l’on souhaite invisibles de l’extérieur. Les affiches qui restent souvent 1 mois dans la vitrine et jaunissent au soleil n’attirent cependant plus guère l’œil du chaland… Les films adhésifs (covering) - employés également à l’intérieur de la pharmacie, sur les murs et les meubles - ont bénéficié d’améliorations technologiques ces dernières années et prennent peu à peu la place pour informer tout en décorant et animant la vitrine, moyennant un budget raisonnable. Ils se mettent en place et s’enlèvent facilement ou sont même repositionnables et, au choix selon les besoins, opaques ou microperforés pour laisser passer la lumière. L’habillage de la vitrine peut ainsi être temporaire, pour alerter sur les promotions, les nouveautés, les coffrets-cadeaux pour les fêtes, etc., ou bien événementiel : pour signaler, par exemple, la venue d’un(e) expert(e) en nutrition infantile.
Messages mieux mémorisés…
Souvent en complément, les titulaires optent de plus en plus pour l’affichage digital. Les pharmacies sont d’ailleurs devenues les points de vente les plus avancés en matière d’affichage dynamique. L’objectif étant, en fin de compte, de valoriser l’officine et de booster les ventes, l’affichage digital a, il est vrai, quelques atouts. Selon une enquête anglaise de 2022, les pharmacies équipées d’écrans sont 6 fois plus visibles. Les images en mouvement captent l’attention, suscitent la curiosité, stimulent l’intérêt et favorisent la mémorisation. 78 % des passants se souviennent du message délivré par un affichage dynamique contre 33 % pour un affichage statique. Des informations, brèves et percutantes, sur des produits non remboursables en promotion, nouveaux ou d’actualité (protection contre le froid, exposition solaire…), peuvent rappeler ou créer un besoin et attirer de nouveaux clients. De plus, les écrans donnent à la pharmacie une image de modernité et de dynamisme qui la différencie.
Et multiples
Autre atout, de taille, alors que l’affiche statique ne donne qu’un seul message, la vidéo en diffuse de multiples, renouvelés chaque mois, qu’il s‘agisse de promotions, de conseils santé ou de services proposés (vaccinations, téléconsultation, rendez-vous en entretien thérapeutique…). Pour le pharmacien, c’est une solution hyperréactive et flexible : il peut, en quelques clics et à la minute, ajouter ou modifier des messages. C’est précieux par temps de crise, de Covid-19 par exemple pour annoncer l’arrivée de masques, de gels ou de vaccins. Le titulaire peut aussi indiquer ses spécialités et ainsi valoriser son officine : homéopathie, nutrition, accompagnement en oncologie, etc. Certains mettent aussi en avant un argument écologique : les écrans (basse consommation) suppriment de nombreux déplacements inutiles pour déposer et récupérer les affiches en carton.
Contenu personnalisé ou pas ?
Plusieurs sociétés sont spécialisées dans l’affichage dynamique. La plupart sont des régies publicitaires qui implantent, à leurs frais, des écrans au sein des officines et en vitrine et fournissent un contenu alimenté gratuitement par les laboratoires et complété par des informations santé. Le pharmacien peut cependant ajouter des infos propres à son officine. Après le rachat du leader français Futuramedia par Cegedim-Media, spécialisé dans la communication en pharmacie, la nouvelle entité est devenue C-Media. Pharmaflix, en revanche, a déposé le bilan. Dynamiz Pharma fonctionne différemment en proposant chaque mois un contenu personnalisé à 100 % correspondant aux besoins indiqués par le pharmacien abonné (à partir de 79 €/mois). De plus, une plate-forme de mise en relation avec des laboratoires permet au pharmacien de louer ses espaces publicitaires sur écrans et ainsi d’en tirer un revenu tout en gardant la main sur toute sa communication. Celui-ci peut également créer lui-même ses supports à partir d’une banque d’images vidéo à télécharger. S’il en a le temps…
Article précédent
L’application Carte Vitale sur la rampe de lancement
Article suivant
L’abondance d’offre ne doit pas nuire à sa lisibilité
Comment l’informatique (et même l’IA) aide les agenceurs
Espace de confidentialité : ce qu’il faut savoir avant de l’aménager
Quand l’ordonnance électronique sera là
ASAFO, kézako ?
L’application Carte Vitale sur la rampe de lancement
Vitrine digitale contre vitrine classique
L’abondance d’offre ne doit pas nuire à sa lisibilité
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin