Contre-indications absolues, en dehors de la grossesse et de l’allaitement.
Les anticoagulants oraux ne doivent pas être utilisés en cas de saignements évolutifs cliniquement significatifs, d’hypertension artérielle non contrôlée (pression diastolique supérieure à 120 mmHg), d’interventions neurochirurgicales ou ophtalmologiques récentes, d’anomalies préexistante sévère de la coagulation, et avec une grande prudence en cas de lésions organiques susceptibles de saigner (par exemple les varices oesophagiennes), quelle qu’en soit la cause.
Effets indésirables
Conséquence de leur mode d’action, les anticoagulants, quels qu’ils soient et donc aussi ces « nouveaux anticoagulants oraux », exposent tous à un risque hémorragique, ou anémique. La surveillance étroite de celui-ci s’impose donc durant toute la durée du traitement.
Vigilance donc face aux signes et symptômes pouvant évoquer une anémie, conséquence d’un saignement occulte (sensation de faiblesse, essoufflement rapide lors d’une activité physique, céphalées, vertiges, évanouissement, gêne thoracique, pâleur des muqueuses… ), en se souvenant de leur caractère souvent progressif et pouvant donc être difficiles à identifier durant un temps plus ou moins prolongé..
Les interactions médicamenteuses.
Ne pas oublier que l’association d’un anticoagulant ou d’un antiplaquettaire à un anti-inflammatoire non stéroïdien majore le risque de saignements digestif. Une association d’anticoagulants augmente également le risque hémorragique.
L’association du dabigatran n’est pas recommandée avec les héparines (fractionnées ou non), fondaparinux, antivitamines K. La prise concomitante d’amiodarone majore le risque hémorragique. Pour la même raison, la prise simultanée de ciclosporine, tacrolimus, itraconazole ou kétoconazole représente une contre-indication. A l’inverse, les anticonvulsivant, en diminuant sa concentration plasmatique, réduisent l’activité anticoagulante.
Le risque hémorragique des NACOs est majoré par leur association à un antiplaquettaire ou à un anti-inflammatoire non stéroïdien.
Prudence en cas d’association à des médicaments interférant avec la P-glycoprotéine (transporteur d’efflux dont les NACOs sont des substrat), qu’il s’agisse d’inhibiteurs (vérapamil, clarithromycine, quinidine…) ou d’inducteurs (rifampicine, millepertuis…).
Prudence pour l’apixaban et le rivaroxaban en cas d’association à un autre médicament interférant avec le cytochrome CYP3A4.
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