TOUTE PROTECTRICE qu’elle soit, la peau ne marque pas moins les brûlures, chocs et lésions qu’entraînent immanquablement les multiples traumatismes qui font le quotidien du sportif. Frottements, échauffements, rayonnements la mettent à rude épreuve. À ce titre, l’ampoule est sûrement une des lésions les plus couramment rencontrées. « C’est une brûlure du deuxième degré due à un frottement mécanique qui se forme généralement au niveau des pieds et des mains », explique la dermatologue Mariana Machado-Matos. Pour prévenir sa formation, il faut utiliser un matériel et des vêtements adaptés à sa gestuelle et à sa morphologie. « C’est une règle de base qui vaut pour tous les sports ». Les pansements hydrocolloïdes peuvent également prévenir leur apparition sur des zones saillantes.
Le froid et le soleil sont deux autres menaces pour les sportifs de plein air. Le premier engendre des gelures aux extrémités qui peuvent aller jusqu’à la nécrose. Le second est responsable des coups de soleil mais favorise aussi un vieillissement cutané précoce, constaté chez les adeptes de la montagne, et un risque accru de cancers de la peau. « Dans un cas comme dans l’autre, le port de vêtements adéquats est la meilleure défense. Sinon, il faut utiliser un écran solaire à fort indice de protection (FPS 50) et avoir recours aux chaufferettes pour les membres exposés au froid ». Indissociable de l’effort, le problème de la transpiration est peut-être le plus délicat à gérer pour le sportif. Car tout ce qui fait plis - axillaires, inguinaux, sous mammaires - est prétexte à macération ce qui favorise l’apparition des champignons et des bactéries. « Une bonne hygiène, un séchage efficace et l’application d’une poudre anti transpirante aux endroits propices permettront d’éviter mycoses et infections ».
Contact.
C’est incontournable, la pratique sportive implique le contact. Certaines disciplines, sports de combat et d’équipe, plus particulièrement. Or, le contact est source de contamination potentielle et certaines infections comme l’herpès se transmettent facilement chez les sportifs professionnels. L’eau est un autre vecteur d’infections, disséminant verrues et folliculites chez les nageurs. Mais la liste des désagréments ne s’arrête pas là. « Des allergies peuvent survenir à la suite d’un contact prolongé avec des matériaux comme le caoutchouc chez les plongeurs », rappelle Mariana Machado-Matos. « Et il n’est pas rare que les cyclistes développent des dermites d’irritation à cause de vêtements portés trop longtemps, non adaptés à la pratique et sources de frottements intempestifs ». Furoncles et abcès seront aussi de la partie si jamais une lésion crée une porte d’entrée aux multiples bactéries qui colonisent l’épiderme. « Le mot d’ordre pour prévenir tous ces cas de figure est d’observer une bonne hygiène corporelle et d’utiliser un matériel adapté à chaque profil ». L’usage de certaines crèmes, anti-échauffement ou cicatrisantes, peut également s’avérer judicieux. La dermatologue évoque enfin la plus originale des affections, connue sous le nom de « cheveu vert ». Il s’agit d’une décoloration de la fibre capillaire causée par la présence de cuivre dans l’eau des piscines et qui touche plus volontiers les tignasses blondes ou décolorées… Avis aux intéressés !
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