À CHAQUE SPORT ses plaisirs mais également ses risques. S’il s’agit la plupart du temps de problèmes sans gravité, traités par l’automédication, il est préférable de reconnaître les symptômes, de connaître les gestes à réaliser pour limiter les complications et de savoir bien utiliser les produits à disposition. Recommandez au sportif de se familiariser avec les médicaments et dispositifs que vous lui aurez conseillés, et de tenir à jour cette petite trousse à pharmacie. Et selon le sport, visez juste, sans alourdir le sac.
Pour les coups, contusions, entorses.
Aucun médicament ou produit ne dispense de l’échauffement, étape inévitable quel que soit le sport. Néanmoins, il est possible de compléter cet échauffement en proposant des préparations à base de camphre, pour réchauffer le muscle. D’autant plus appréciées par temps froid ou humide.
Qu’il s’agisse d’une entorse ou d’une contusion, c’est la règle GREC qui s’applique : glace, repos, élévation et compression. Ces différents gestes permettent notamment de calmer la douleur et de limiter l’œdème, en attendant la consultation médicale si nécessaire. Pas facile de transporter de la glace ! Les sprays de froid pallient cette difficulté. Autre matériel de cryothérapie, les compresses refroidissantes ou les packs de froid instantané. Si de la glace peut être rapidement disponible (hockey, patinage), le choix peut porter sur la classique vessie à glace. Pour la compression, on utilisera des bandes cohésives ou des bandes adhésives élastiques (Elastoplast). En cas de sport où le risque de coups et de choc est plus important, les applications locales de type Contre-coups (Abbé Perdrigon) ou à base d’Arnica, ainsi que l’Arnica 9 CH en granules seront conseillés. Les pommades, gels, sprays ou patchs anti-inflammatoires ne sont certes pas préconisés en première intention, mais ils peuvent soulager efficacement la douleur en attendant une consultation médicale (Cliptol, Flector Tissugel 1 %, Kétum Gel, Tevalgiespray, Tiburon, VoltarenActigo...). Enfin, des antalgiques per os peuvent être conseillés, en proposant de préférence une forme orodispersible (EfferalganOdis, Dolitabs) qui peut s’avérer plus pratique.
Pour les plaies ou saignements
Protéger la peau est nécessaire dans certains cas. Dans les sports de contact par exemple, la vaseline permettra d’éviter les plaies. Pensez à conseiller également les pansements colloïdaux, en prévention des frottements ou en traitement des ampoules ou autres lésions. Le talc peut lui aussi être utile pour limiter les agressions et les frottements. Protéger la peau, c’est aussi prévenir les brûlures et notamment les coups de soleil. Une solution, la crème solaire, en préférant un petit modèle et un système d’application pratique.
En cas de plaie, il est recommandé de rincer, avec du sérum physiologique en dosette avant d’appliquer un antiseptique. Les sprays ou les compresses imprégnées sont particulièrement pratiques à transporter. En cas de risque important de blessure, il est conseillé de prévoir des compresses et des pansements compressifs afin de réaliser une compression de la plaie et éviter une perte trop importante de sang. Pensez à proposer des gants chirurgicaux, qui permettront de limiter le contact des mains avec le sang. Le matériel pour protéger la plaie, tels que les pansements, les sutures adhésives et le sparadrap, sont indispensables. Enfin, les produits hémostatiques peuvent rendre quelques services, notamment en cas de saignement du nez.
Et aussi…
Du sérum physiologique et un collyre antiseptique en dosettes peuvent soulager l’irritation de l’œil, en attendant si nécessaire de consulter ou de se rendre à la pharmacie. De même, les bouchons d’oreilles sont souvent préconisés pour la pratique de la natation.
Un ongle gênant voire douloureux peut empêcher le sportif de pratiquer son épreuve, ou de jouer un match. Coupe-ongles ou ciseaux à bout rond peuvent être d’un secours précieux. De même que la pince à épiler, en cas d’écharde par exemple.
Le pharmacien peut également donner des conseils d’ordre général, concernant des problèmes régulièrement observés dans le sport. C’est par exemple le cas de l’hypoglycémie, se traduisant par un malaise, des sueurs, un bourdonnement et des troubles visuels. Un apport de sucre étant indispensable, il est recommandé de toujours être en possession de sucre ou d’un aliment ou boisson sucrée. En prévention des cas les plus graves, la couverture de survie peut être conseillée, d’autant que pliée, elle n’est pas encombrante et n’augmente pas le poids du sac. Enfin, des petits manuels, tels que le Guide Vidal Sport et Santé, faciles à transporter, sont vendus en pharmacie. Pratiques pour se rappeler les gestes d’urgence et les mesures à appliquer selon chaque situation.
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