Afin d’être le plus efficace possible, le traitement de la rosacée s’accompagne de mesures d’hygiène adaptées aux peaux sensibles. Il importe de conseiller au patient :
- De nettoyer son visage sans l’agresser avec un nettoyant doux ou un pain sans savon et de l’eau tiède ;
- D’essuyer la peau sans frotter avec une serviette en coton ;
- D’hydrater la peau avec une crème fluide, en évitant les crèmes grasses occlusives ;
- D’appliquer régulièrement sur le visage (joues, ailes du nez) une protection solaire d’indice 30 ou plus, à texture fluide ;
- D’éviter les cosmétiques irritants pour la peau (contenant par exemple de l’alcool ou des acides organiques, notamment des acides de fruits irritants malgré leur côté « naturel »)
- D’éviter les gommages, qui irritent la peau et peuvent déclencher des rougeurs.
- La rosacée oculaire requière, de plus, des soins ophtalmologiques assidus : les paupières sont nettoyées quotidiennement avec une compresse imbibée d’eau tiède, les yeux sont hydratés par instillation régulière de larmes artificielles. Le recours régulier à un collyre antibactérien contribue à réduire la flore colonisant l’œil et ses annexes.
- Une supplémentation prolongée en acides gras de type oméga-3 améliore la sécrétion de film lacrymal par les glandes de Meibomius (ou glandes tarsales : glandes sébacées de l’épiderme des paupières) et concourerait à limiter l’incidence des symptômes cliniques de la rosacée oculaire.
Certains fonds de teint sont spécifiquement conçus pour couvrir les imperfections. Poudre ou stick contenant des pigments verts neutralisent les rougeurs et peuvent dissimuler de manière naturelle la rosacée sans risque de l’aggraver.
Enfin, il est essentiel pour le patient facilement anxieux ou se sentant stigmatisé par sa maladie, d’être attentif aux facteurs favorisant l’apparition ou l’aggravation de la rosacée, et de respecter des règles d’hygiène de vie élémentaires afin d’optimiser l’efficacité du traitement et de de réduire l’impact de l’affection sur sa vie quotidienne.
- La rosacée est une maladie chronique de la peau.
- Affectant le visage, elle se traduit par le développement de rougeurs cutanées d’abord transitoires puis permanentes (« couperose »), par la vasodilatation des petits vaisseaux (télangiectasies) et par l’apparition de boutons inflammatoires papulo-pustuleux. De façon plus exceptionnelle, elle donne lieu au développement d’une hypertrophie tissulaire très stigmatisante, concernant essentiellement le nez (phymas)
- La rosacée peut être à l’origine de signes oculaires banals, passant souvent inaperçus lors du diagnostic : conjonctivite et blépharite dominent le tableau.
- Le traitement reste local dans les formes mineures : il repose sur l’application régulière d’un topique contenant, selon le type de lésions, métronidazole, acide azélaïque ou brimonidine.
- Le traitement par voie orale, souvent associé, repose avant tout sur l’administration de doxycyline, secondairement de métronidazole.
1. La rosacée apparaît généralement vers :
a) La puberté;
b) 25-30 ans;
c) 50 à 60 ans.
2. L’affection est associée à la présence dans le tissu inflammatoire de :
a) Demodex, un acarien saprophyte;
b) Helicobacter pylori;
c) Propionibacterium acnes.
3. Les symptômes de rosacée sont exacerbés par :
a) La prise d’alcool;
b) La prise de café;
c) La prise de mets épicés.
4. Les topiques à base de métronidazole constituent un traitement de référence de la rosacée :
a) Ils peuvent induire une réaction de photosensibilisation;
b) Ils peuvent être à l’origine d’une décoloration des téguments;
c) Ils sont efficaces sur les télangiectasies.
5. La doxycycline est fréquemment prescrite dans le traitement de la rosacée :
a) La posologie de l’AMM est de 100mg/j;
b) La posologie de l’AMM est de 40mg/j;
c) La dose est fréquemment réduite de 100mg/j à 50mg/j dans les 2 à 8 premières semaines du traitement.
Réponses : 1. b); 2. a); 3. a) et c) (+ b s’il est trop chaud); 4. a); 5. a) et c).
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