D’une façon très schématique, la SEP débute par l’activation des lymphocytes T confrontés avec un ou des antigène(s) de nature encore méconnue qui, une fois activés, adhèrent à l’endothélium vasculaire puis pénètrent dans le système nerveux central (SNC) où ils interagissant avec de nombreux types cellulaires (cellules microgliales et astrocytes notamment). Ces lymphocytes se différencient en lymphocytes T Th1, producteurs de cytokines pro-inflammatoires (interféron-gamma, TNF alpha, interleukines, etc.) et lymphocytes T Th2 producteurs de cytokines anti-inflammatoires.
La réponse inflammatoire provoque la synthèse des métalloprotéinases, des enzymes augmentant la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique et facilitant l’entrée de nouveaux lymphocytes T, ce qui concoure à l’entretien du phénomène.
Les cytokines pro-inflammatoires sont responsables de la démyélinisation progressive des neurones : elles activent des macrophages et des lymphocytes qui, à leur tour, sécrètent des anticorps, de l’oxyde nitrique (NO) et des cytokines toxiques pour les oligodendrocytes (et donc pour la myéline).
La démyélinisation constituerait une cause majeure d’incapacité neurologique : la SEP se révélerait cliniquement lorsque les pertes atteindraient un certain seuil et que les mécanismes compensateurs du SNC seraient épuisés.
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