La constipation.
La constipation est une plainte fréquente qui concernerait jusqu’à 35 % de la population française. Les données épidémiologiques restent cependant difficiles à évaluer, en raison du caractère subjectif de ce symptôme. En effet, la définition de la constipation et son diagnostic sont étroitement liés à la perception de ce trouble par le patient et surtout à l’inconfort qu’il occasionne.
La constipation associe une diminution des selles et une difficulté à les évacuer. Elle est favorisée par une alimentation inadaptée, pauvre en fibres et en apports hydriques. La déshydratation des selles dans le côlon accroît les difficultés d’exonération. Une constipation récente, de survenue brutale, peut être déclenchée par une modification du mode alimentaire et des habitudes de vie (immobilisation, voyage), ou par la grossesse.
La constipation idiopathique, généralement chronique, résulte d’un ralentissement du transit intestinal ou d’un dysfonctionnement au niveau rectal. Pour certains auteurs, ce type de constipation s’assimile à une maladie.
Les maladies neurologiques (Parkinson) entraînant des troubles de la motilité, ou les maladies métaboliques (hypothyroïdie, diabète) constituent des causes organiques. La constipation peut également résulter d’une obstruction mécanique, en cas de cancer colorectal par exemple.
Enfin, l’origine médicamenteuse ne doit pas être négligée (antalgiques opioïdes, supplémentation en fer, inhibiteurs calciques, diurétiques, antiparkinsoniens, antidépresseurs ou antiacides contenant de l’aluminium).
La diarrhée.
La surveillance des diarrhées aiguës par le réseau sentinelle permet chaque année d’estimer l’épidémie de gastro-entérites. En France, les diarrhées aiguës d’origine virale sont principalement dues aux rotavirus. La colonisation de la muqueuse intestinale par les virus conduit à la destruction des cellules villositaires, suivie d’une perturbation de la réabsorption de l’eau et des électrolytes. Les diarrhées infectieuses peuvent être d’origine bactérienne ou parasitaire. Au niveau de la muqueuse digestive, la toxine bactérienne stimule les processus sécrétoires, entraînant l’augmentation de la sécrétion intestinale (diarrhée cholériforme).
La diarrhée invasive est glaireuse, sanglante et associée à des douleurs abdominales. Ce tableau clinique appelé syndrome dysentérique est provoqué par certaines bactéries (shigelle).
Outre l’origine infectieuse, la diarrhée peut survenir suite à la prise de médicaments (antibiotiques, laxatifs, antirétroviraux...) ou être le signe d’un surdosage (colchicine).
La diarrhée chronique peut traduire une malabsorption, une pathologie inflammatoire de l’intestin (Crohn) ou une maladie endocrinienne.
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