Pour soulager la constipation.
Le recours aux laxatifs est nécessaire en cas d’échec ou de résultats insuffisants des conseils hygiénodiététiques. L’objectif du traitement est de soulager l’inconfort ressenti par le patient et d’éviter un retentissement sur la qualité de vie.
Les laxatifs de première intention.
Il s’agit des laxatifs de lest et des laxatifs osmotiques. Les premiers visent à augmenter la teneur en fibres des selles. Il s’agit de fibres alimentaires (son de blé) et de mucilages (agar-agar, sterculia, psyllium, ispaghul, lin). La prise de ces médicaments doit être associée à une absorption importante d’eau.
Les laxatifs osmotiques (lactulose, sorbitol, mannitol et lactitol) sont des sucres complexes permettant d’augmenter l’hydratation des selles. L’effet laxatif débute entre 24 et 48 heures. Ces laxatifs peuvent entraîner des flatulences ou des douleurs abdominales, à l’exception du macrogol. La posologie initiale doit toujours être minimale, puis augmentée progressivement par paliers de 3 à 7 jours jusqu’à obtention de l’effet thérapeutique.
Les laxatifs lubrifiants.
À base de paraffine, ils sont préconisés en cas de selles dures, ou en cas de douleur anale. Leur action est mécanique. Leur utilisation prolongée peut réduire l’absorption des vitamines liposolubles (A, D, E et K).
Les laxatifs de contact : ils se présentent sous forme de suppositoires, de solution rectale ou en lavement. Ces laxatifs déclenchent le réflexe d’exonération. Ils sont particulièrement indiqués en cas de dyschésie (dysfonctionnement rectal). L’effet est rapide, entre 5 et 20 minutes. L’utilisation prolongée peut à terme entraîner une dépendance.
Les laxatifs stimulants (bourdaine, séné, bisacodyl).
Indiqués en cas de constipation occasionnelle sur des périodes courtes, ils stimulent la motricité et les sécrétions intestinales. Ils peuvent entraîner une accoutumance.
Les probiotiques.
Il s’agit de bactéries (Lactobacilles, bifidobactéries) ou de levures (Saccharomyces). Ils n’agissent pas directement sur le symptôme mais sont utilisés en traitement d’appoint pour améliorer le transit.
L’homéopathie.
Selon la situation et les circonstances de survenue, on peut citer Alumina, Bryonia alba, Opium, Ignatia amara ou Platina.
Pour soulager les diarrhées et limiter le risque de complication.
Les solutés de réhydratation orale ou SRO.
Ils visent à corriger les troubles hydriques par un apport d’électrolytes (sodium, potassium, chlorures) et de glucose ; ils constituent une mesure initiale en cas de diarrhées chez l’enfant et l’adulte. Les SRO doivent généralement être reconstitués ; une nouvelle présentation prête à l’emploi est disponible sur le marché (Ydrovit®). Une fois reconstitués ou entamés, ces produits se conservent au réfrigérateur (se conférer aux notices). En cas de vomissements, il est conseillé d’administrer le SRO par petites quantités, à la petite cuillère. Les SRO sont contre-indiqués en cas d’insuffisance rénale.
Les antidiarrhéiques.
Le lopéramide et le racécadotril sont indiqués dans le traitement des diarrhées sans fièvre et non sanglantes (diarrhée non dysentérique). Le lopéramide est un analogue structurel des opiacés. Il exerce une activité antisécrétoire et provoque un ralentissement du transit. Dans certaines spécialités, il est associé à la siméticone.
Le racécadotril possède une activité antisécrétoire intestinale pure, par inhibition de l’enképhalinase.
Les pansements intestinaux.
Il s’agit du charbon, des argiles, et des silicones. Ces substances inertes visent à absorber l’eau et à fixer les toxines microbiennes. Ils peuvent diminuer l’action des autres médicaments, d’où l’importance de respecter un délai de 2 heures entre les administrations respectives.
Les probiotiques.
Ils sont conseillés en prévention (en cas d’antibiothérapie par exemple) ou en traitement curatif de la diarrhée pour aider à rétablir l’équilibre de la flore intestinale. Certains médicaments associent les probiotiques à du charbon (Carbolevure®).
Les antibactériens intestinaux.
Ils sont indiqués dans les diarrhées aiguës présumées d’origine bactérienne (nifuroxazide), sans signes de gravité et non invasives.
L’homéopathie.
Plusieurs souches peuvent être conseillées en cas de diarrhées aiguës. Il convient au préalable de définir la cause (poussée dentaire, turista, émotion...), l’aspect des selles ou si d’autres symptômes sont associés.
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