Rhumes et pharyngites

Des solutions pour un hiver confortable

Par
Publié le 10/12/2018
Article réservé aux abonnés
On connaît la boutade : « si on traite un rhume, il dure 7 jours. Et si on ne le traite pas… une semaine ». Certes, rien ne parvient à le stopper, mais quelques conseils et médicaments adaptés permettent de rendre ce type de séquence infectieuse, bien plus supportable.
pastilles

pastilles
Crédit photo : BURGER/PHANIE

Éternuement, nez qui coule ou nez bouché, yeux qui pleurent, fièvre légère et passagère, petite fatigue, maux de tête parfois, éventuellement maux de gorge voire toux… Le tableau décrit au comptoir évoque à n’en pas douter un bon rhume. Aussi appelé rhinite, rhinopharyngite ou coryza, cette infection virale (rhinovirus et coronavirus sont le plus souvent en cause) de la muqueuse qui tapisse la cavité nasale et le pharynx est le plus souvent bénigne. Mais si pénible au quotidien que les patients réclament tout de suite « quelque chose » pour les soulager et les aider à « fonctionner » normalement.

Prendre le rhume à la gorge

Premier conseil, outre le paracétamol en cas de fièvre et des recommandations de bon sens (rester au chaud, boire des tisanes) : laver et humidifier le nez plusieurs fois par jour. Chez l’adulte et plus encore chez l’enfant, les pulvérisations visent à nettoyer les fosses nasales pour éliminer les sécrétions accumulées. Du sérum physiologique isotonique (spray Fervex d’Upsa, Physiomer Rhume Triple action en flacon pocket de Sanofi-Aventis) en cas d’écoulement simple et une solution hypertonique en cas de nez particulièrement bouché. Les sprays d’eau de mer enrichie en extraits aqueux de camomille et d’aloe vera permettent en même temps d’apaiser et d’hydrater la muqueuse irritée (spray Clariver de Cooper, Belivair Nez bouché). D’autres sont enrichis en oligo-éléments et huiles essentielles d’eucalyptus globulus (Spray nasal Extra Eucalyptus Prorhinel et Spray Nasal Naturel Prorhinel, pulvérisateur Stop & Protect Stérimar) ou encore d’extraits de plantes à tanins (Humer Nez très bouché d’Urgo). En cas d’alternance, très fréquente, de nez qui coule et de nez bouché : lavage de nez puis gouttes antiseptiques (Prorhinel rhume de GSK…).

Pratiques dans la journée, les inhalateurs de poche aux huiles essentielles (tampon imprégné de camphre et lévomenthol Inhaler Vicks de Procter & Gamble). En inhalation, on peut aussi utiliser pendant trois jours une pommade aux huiles essentielles de lévomenthol, eucalyptus, camphre (Vicks Vaporub). Également en inhalation : associations d’huiles essentielles de thym, pin, eucalyptus, romarin, lavande (capsules Olioseptil d’Ineldea, Pérubore de Mayoly-Spindler) ou en gélules à avaler (Complexe Thym + huiles essentielles Naturactive, capsules Phytosun arôms). Les vasoconstricteurs peuvent être proposés, associés au paracétamol pour fièvre et douleurs, mais moyennant des rappels sur la dose, la durée du traitement, les associations : Humex Lib d’Urgo, Actifed Rhume jour et nuit, Actifed Sign et Actifed États grippaux de Johnson & Johnson, Dolirhume de Sanofi-Aventis, Rhinadvil Rhume de Pfizer… L'association du paracétamol à l'antihistaminique phéniramine (comprimés FervexRhume de UPSA) vise les symptômes de l'état grippal, du rhume et de la rhynopharyngite. Le recours à la phytothérapie est une autre solution élégante et efficace : l'extrait sec de pélargonium (comprimés de Belivair Rhume de Thérabel) est traditionnellement utilisé dans le traitement symptomatique du rhume.

Autres conseils pour venir à bout des maux de gorge liés au rhume : se gargariser à l’eau salée tiède, suçoter des comprimés à visée antibactérienne locale (Lysopaïne de Sanofi), des pastilles d’eucalyptus et menthe (Valda d’Omega Pharma), des pastilles à la gelée royale (Oropolis de Médiflor) ou, si la douleur est aiguë, utiliser un spray à action anesthésique (Lysopaïne menthe). En cas de toux sèche, tous les antitussifs opiacés étant désormais sur prescription, les antitussifs antihistaminiques sont indiqués quand la toux est irritante et survient la nuit car ils ont un effet sédatif (Toplexil de Sanofi). Autres solutions : la pentoxyvérine, un antitussif d'action centrale ayant aussi des propriétés antispasmodiques, dépourvu d'effet dépresseur sur les centres respiratoires aux doses thérapeutiques (Clarix Toux sèche de la Cooper), l'hélicidine (Hélicidine de Thérabel), un sirop non opiacé et non antihistaminique (Vicks pectoral) ou homéopathique (Stodaline de Boiron).

Et quand la toux s'en mêle

En cas de toux grasse, les fluidifiants bronchiques facilitent l’expectoration. À base de plantes expectorantes, eucalyptus, thym, pin sylvestre, niaouli et lierre grimpant (sirops Puressentiel Respiration, Activox d’Arkopharma, Aromaforce de Pranarôm, Prospan de Merck Médication familiale). Ou de carbocistéine (Exomuc de Bouchara-Recordati, Humex toux grasse d’Urgo).

 

Évelyne Gogien

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3480