Rappel physiopathologique

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Publié le 14/04/2020
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Rappelons d’abord que le diagnostic de diabète repose sur la mise en évidence d’une glycémie supérieure à 1,26 g/L après un jeûne de 8 heures, ou à n’importe quel moment de la journée supérieure à 2 g/L associée à des symptômes typiques (polyurie, polydipsie).

La maladie se manifeste généralement après 40 ans et est diagnostiquée à un âge moyen proche de 65 ans. L’incidence est maximale entre 75 et 79 ans. Toutefois, le diabète de type 2 touche aussi de plus en plus de jeunes, y compris des adolescents, voire des enfants.

Le diabète de type 2 reste asymptomatique pendant souvent plusieurs années. L’hérédité est le principal facteur de risque de diabète de type 2 (une quarantaine de gènes ont été identifiés) associée à une mauvaise hygiène de vie. Une alimentation trop grasse et trop sucrée, combinée à la sédentarité, mène à l’obésité qui constitue en elle-même un facteur majeur de risque de diabète. Certains médicaments, en particulier des neuroleptiques, peuvent aussi participer au déclenchement d’un diabète de type 2.

L’hyperglycémie provient d’une baisse de sensibilité des cellules – en particulier celles du foie, du muscle et du tissu adipeux – à l’insuline, hormone ayant pour rôle de faciliter la pénétration du glucose dans les cellules. Pour répondre à la demande accrue en insuline découlant de cette insensibilité, les cellules insulinosécrétrices du pancréas en produisent davantage… jusqu'à s’épuiser. La production d’insuline devient alors insuffisante et le glucose s’accumule dans le sang.

D’autres facteurs interviennent, comme notamment la flore intestinale. Non seulement ce microbiote reflète le mode de vie (nutrition, médicaments, sédentarité) de son hôte, mais il peut lui-même constituer un facteur de risque de diabète de type 2. On sait désormais identifier la "signature" d’un microbiote de patient diabétique.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3595