Les questions à l’officine

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Publié le 14/04/2020
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Je suis diabétique et je m’inquiète du risque d’avoir une infection urinaire. Ai-je raison ?

En effet, le diabète expose à développer une infection urinaire. Mais cette infection est alors plus souvent asymptomatique. Dans le cas contraire, les symptômes sont similaires à ceux observés chez les personnes non diabétiques.

Le contrôle glycémique, semble être un facteur déterminant de la sévérité de l’infection urinaire. Heureusement, les profils de résistance des bactéries responsables sont similaires à ceux du patient non diabétique.

Quand peut-on utiliser une pompe à insuline dans le diabète de type 2 ?

Lorsque le patient qui est sous insuline a du mal à équilibrer sa glycémie ou qu’il a besoin de quantités importantes d’insuline. Ce dispositif peut changer sa vie sous réserve qu’il suive un programme d’éducation spécifique. L’utilisation d’une pompe à insuline est plus simple que chez le patient souffrant d’un diabète de type 1, car dans le type 2 les besoins sont plus stables ; bénéficiant encore d’une sécrétion endogène d’insuline, les patients diabétiques de type 2 ont ainsi moins besoin de varier les débits.

J’ai entendu dire que le médecin peut prescrire de l’activité physique. En quoi cela consiste-t-il et est-ce efficace ?

En effet, la loi de modernisation du système de santé a introduit la possibilité, pour les médecins généralistes de prescrire une activité physique aux personnes souffrant de certaines maladies, parmi lesquelles le diabète.

Dans le cas du diabète de type 2, les études ont montré que l’activité physique régulière améliore l’équilibre glycémique, indépendamment de la nutrition et/ou de la perte de poids. De plus, on a mis en évidence que dans le cadre de programmes d’activité physique supervisés, tous les types d’activité sont efficaces et sont associés à une diminution significative de l’hémoglobine glyquée de 0,5 à 0,75 %. Mais les bénéfices vont bien au-delà, avec une aide à la perte de poids, une diminution du tour de taille, une protection du cœur et des vaisseaux, une diminution du risque de neuropathie diabétique, une amélioration du bilan lipidique et du profil tensionnel.

Seuls certains professionnels sont habilités à mettre en œuvre ce type de prescription : masseurs-kinésithérapeutes, éducateurs sportifs…


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3595