Les facteurs de risque de mauvaise observance sont nombreux et certains d’entre eux ont été évalués :
- L’âge avancé : La personne âgée est plus à risque de mauvaise observance médicamenteuse pour diverses raisons. Physiologiquement, le déclin des fonctions de certains systèmes de l’organisme favorise la mauvaise observance : on citera perte de mémoire, troubles du comportement, déclin de la force musculaire ou ostéoarthrite qui sont à l’origine de dépendance, difficultés de préhension, altération de la vue, hypoacousie et donc diminution de la compréhension de l’information donnée par les professionnels de santé, diminution du goût avec perte d’appétit, hyposialorrhée, tremblements, troubles de la coordination. La polymédication chez le sujet âgé rend également plus complexe le schéma de prise et augmente les effets indésirables.
- L’accompagnement : avoir un aidant (professionnel de santé ou membre de la famille, ami…) qui assiste les personnes les moins autonomes pemet de limiter la mauvaise observance ;
- La représentation plus ou moins négative qu’a le malade de sa maladie et de son traitement ;
- Un défaut d’éducation qui pourrait avoir une influence ;
- Le manque de connaissance du traitement ;
- Le type de maladie : par exemple, les maladies silencieuses (hypertension, diabète…) pour lesquelles le traitement n’a pas d’effet direct seraient plus liées à une mauvaise observance alors que des pathologies comme l’épilepsie ou l’asthme seraient plus liées à une bonne observance du fait de la réapparition des symptômes en cas d’arrêt du traitement. Les études d’observance donnent des taux très disparates selon les maladies. De plus, l’instauration d’un traitement chez un patient chronique lui rappelle qu’il n’est plus “non-malade” et cela peut l’inciter à ne pas prendre son traitement.
- Les hospitalisations : attention aux retours d’hospitalisation avec des introductions et des arrêts de traitement qui s’ajoutent à une aggravation d’un état et peuvent être psychologiquement perturbants ;
- Les facteurs liés au médicament : forme galénique non adaptée (taille trop petite ou trop grosse de comprimés, gouttes difficiles à prendre en cas de tremblements, ampoules buvables difficiles à ouvrir, collyres difficiles à appliquer…), notice illisible, couleurs ressemblantes entre deux comprimés, goût amer, réticence à se piquer chez le diabétique insulinodépendant, schéma de prise inadapté (nombre de prises quotidiennes trop élevé, prise à des horaires contraignants comme le midi au travail…), effets indésirables… ;
- La communication : le développement des supports de communication de masse (émissions médicales, internet, forums de discussion) peut fournir des informations incomplètes, erronées, alarmistes, générant une perte de points de repère pour le patient et un manque de confiance en son médecin, pharmacien ou autre professionnel de santé.
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