L'asthme
- Les éléments clés : l’asthme se manifeste par des épisodes récurrents de sifflements, de sensation de gêne respiratoire, d’oppression et de toux. Un air froid et sec peut provoquer un choc thermique au niveau des bronches et déclencher une crise d’asthme.
- L’ordonnance : agonistes bêta-2 à courte durée d’action (salbutamol, terbutaline), association agonistes bêta-2 de longue d’action + corticoïdes (ex : Seretide, Symbicort), montélukast-Singulair (en addition et dans l’asthme d’effort), en cas de crise sévère corticoïde par voie générale (Solupred, Célestène) ; antibiothérapie en cas de surinfection (amoxicilline, amoxicilline + acide clavulanique, pristinamycine-Pyostacine, ofloxacine-Oflocet, cefpodoxime-Orélox).
- Les conseils associés : vaccination annuelle contre la grippe et contre le pneumocoque. Prise en charge d’un éventuel reflux gastro-œsophagien.
- L’accompagnement : souligner le rôle clé de l’observance, vérifier que le patient maîtrise parfaitement la technique de prise des traitements inhalés, attirer l’attention sur l’importance de maîtriser son environnement (pollution atmosphérique, prioritairement intérieure, acariens, animaux domestiques…). En hiver, recommander le port d’une écharpe ou d’un cache-cou et en privilégiant la respiration par le nez (pour réchauffer l’air inspiré).
La BPCO
- Les éléments clés : la bronchopneumopathie chronique obstructive est une maladie respiratoire chronique lentement progressive, caractérisée par un trouble ventilatoire obstructif peu ou pas réversible, pouvant conduire à une insuffisance respiratoire chronique. Les infections hivernales exposent à un risque d’exacerbation aiguë.
- L’ordonnance : bêta-2 agonistes de courte durée d’action (salbutamol-Ventoline), anticholinergique de courte durée d’action (ipratropium-Atrovent), bronchodilatateurs de longue durée d’action (tiotropium-Spiriva, Ultibro Breezhaler, Spiolto Respimat, + corticoïde-Relvar Ellipta), antibiothérapie en cas de surinfection (amoxicilline, amoxicilline + acide clavulanique, pristinamycine-Pyostacine).
- Les conseils associés : proposer le cas échéant des traitements d’aide au sevrage tabagique, ainsi qu’un soutien en cas de dénutrition, fréquente dans les formes sévères. Rappeler l’importance d’une vaccination antigrippale annuelle.
- L’accompagnement : Il est important de savoir identifier une exacerbation car elle peut nécessiter une hospitalisation en urgence et, toujours, une intensification temporaire du traitement. Les symptômes évocateurs (durant plus de 48 heures) sont les suivants : recrudescence de la toux, aggravation de la difficulté à respirer, augmentation du volume des expectorations, présence de pus dans les expectorations.
La bronchiolite
- Les éléments clés : la bronchiolite aiguë affecte le plus souvent (d’octobre à mars, avec un pic en décembre) les enfants de moins de 2 ans. Elle est consécutive à une infection par le virus syncytial respiratoire (VRS). Classiquement, le début ressemble à une banale rhinopharyngite, puis surviennent vers le 3e jour des signes typiques : baisse des prises alimentaires, gêne à respirer, sifflements caractéristiques lors de la respiration, toux intense ; parfois fièvre modérée, vomissements, diarrhée.
- L’ordonnance : lavage du nez au sérum physiologique, parfois corticoïde inhalé (ex : budésonide, fluticasone-Flixotide 50) - mais leur effet retardé est problématique - et/ou bronchodilatateur (salbutamol). Dans certains cas, nébulisation de sérum salé hypertonique, kinésithérapie respiratoire (déconseillée depuis peu avant 1 an).
- Les conseils associés : recommander une bonne hydratation (améliore la fluidité des sécrétions bronchiques), expliquer aux parents comment utiliser une chambre d’inhalation et vérifier que celle-ci est adaptée à l’âge de l’enfant, conseiller un fractionnement des repas. Bannir tout tabagisme passif.
- L’accompagnement : souligner l’importance d’une surveillance étroite les 48 premières heures ; signaler aux parents l’existence du réseau SOS Bronchiolite (https://www.sos-bronchiolite.org). Les rassurer en leur indiquant que tout rentre dans l’ordre en général en une dizaine de jours. Orienter vers le médecin en cas de signes d’alerte : pâleur, cyanose, respiration rapide et superficielle, vomissements, signes de déshydratation.
La grippe
- Les éléments clés : surtout en période épidémique, le diagnostic est aisé tant les signes et symptômes sont caractéristiques (début brutal, fièvre rapidement élevée, frissons, mal de gorge, douleurs musculaires, céphalées, dyspnée, malaise général), sauf avant 5 ans. Les symptômes principaux disparaissent en 3 à 5 jours ; mais la toux, l’hypersudation et l’asthénie peuvent persister plusieurs semaines.
- L’ordonnance : antipyrétique (aspirine, paracétamol, ibuprofène), décongestionnant nasal/corticoïdes locaux (Pivalone, Béconase, Flixonase), parfois Tamiflu (réduit le temps d’évolution et l’incidence des complications), antibiothérapie en cas de terrain fragile ou bien sûr de surinfection.
- Les conseils associés : vitamine C, antitussif (si toux sèche et gênante), bonne hydratation. Rappeler, pour les sujets à risque (pour l’année prochaine…), l’importance de se faire vacciner chaque année contre la grippe et d’éviter de contaminer l’entourage.
- L’accompagnement : vigilance chez les personnes fragiles (plus de 65 ans, comorbidités, grossesse). Mettre en garde contre de possibles surinfections (otite, sinusite, laryngite, pneumopathie bactérienne…). Une persistance des symptômes au-delà d’une semaine ou une remontée de la fièvre après une éventuelle défervescence doit conduire à consulter un médecin.
Rhume/rhinopharyngite
- Les éléments clés : les premiers signes sont représentés par un mal de gorge, un enrouement, des éternuements et un écoulement du nez. Peuvent survenir ensuite des céphalées, des frissons, un nez bouché, des yeux qui coulent, une toux quinteuse d’abord sèche qui devient grasse. La rhinopharyngite est l’équivalent du rhume chez les jeunes enfants. Cette dernière est très fréquente chez les enfants entre 6 mois et 7 ans.
- L’ordonnance : sérum physiologique, Prorhinel, benzododécinium, spray nasal à base d’eau de mer ou hypertonique, Pivalone, Rhinomaxil ou Rinoclénil (béclométasone), pommade à frictionner sur la poitrine - Vicks Vaporub (à partir de 6 ans) -, Pérubore, Balsolène (inhalation), paracétamol ou ibuprofène en cas de fièvre, sirop à base de dextrométhorphane ou de codéine (toux sèche), carbocistéine, N acétylcystéine, ambroxol (toux grasse). En cas d’infection bactérienne surajoutée, antibiothérapie (amoxicilline, amoxicilline + acide clavulanique)
- Les conseils associés : sirop Drosétux, Phytoxil (thym, plantain, miel), Hélicidine, Toplexil (à partir de 2 ans), Prospan (à base de lierre), oligothérapie (manganèse, soufre).
- L’accompagnement : orienter vers le médecin en cas de fièvre d’environ 38,5 °C durant plus de 2 jours (ou qui, absente au début, survient dans les 3 jours), ou de persistance plus de 10 jours des autres symptômes, l’apparition d’une conjonctivite purulente, une respiration difficile, un gonflement des paupières.
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