La surface et la profondeur sont deux critères essentiels pour l’évaluation de la gravité d’une brûlure.
Les définitions des trois degrés de brûlures impliquent la notion de profondeur. Les brûlures superficielles du premier degré touchent les cellules de l’épiderme. Elles se présentent sous la forme d’un érythème par hypervascularisation, une douleur, parfois un œdème mais pas de phlyctène. Après desquamation, on obtient une guérison sans séquelles en environ une semaine.
Les brûlures superficielles du second degré sont douloureuses. Elles provoquent une rougeur, un œdème et sont suintantes. Elles sont caractérisées aussi par la présence de phlyctènes contenant un liquide séreux et dont le fond est rose/rouge. Elles guérissent en 12 jours environ pour une brûlure superficielle.
Les brûlures profondes du second degré s’accompagnent d’une perte de la sensibilité qui les rend moins douloureuses, voire pas du tout douloureuses (se méfier de ces brûlures non douloureuses !). Elles sont caractérisées par des phlyctènes inconstantes à fond plutôt blanchâtre et des phanères adhérents. Elles guérissent lentement, en quatre semaines environ. Elles peuvent laisser des cicatrices majeures et nécessiter une greffe de peau.
Les brûlures du troisième degré se présentent comme une nécrose cutanée, sans phlyctène. La mort tissulaire se traduit par un aspect blanc ou noir plus ou moins cartonné ou cireux. La zone brûlée est insensible. Ces brûlures nécessitent une intervention chirurgicale.
Pour évaluer l’étendue d’une brûlure, deux règles sont utilisées : la surface de la paume de la main (chez l’adulte non obèse, la surface de la paume de la main correspond à 1 % de la surface corporelle) ou la règle des 9 de Wallace (la tête + le cou représentent 9 % de la surface corporelle, chaque membre supérieur représente 9 % de la surface corporelle…). On considère qu’une brûlure est grave si elle dépasse la moitié de la paume de la main. Lorsque les brûlures atteignent 10 % de la surface corporelle chez l’adulte, 5 % chez le nourrisson et l’enfant, 5 à 10 % chez le vieillard, une hospitalisation doit être réalisée en urgence en raison du risque de choc hypovolémique par déshydratation.
Certains sujets sont plus à risque et nécessitent une attention particulière : les âges extrêmes (les nourrissons, les jeunes enfants et les personnes âgées, les capacités de défense et de cicatrisation de ces dernières étant diminuées), certaines pathologies telles que le diabète (infections plus fréquentes, retards de cicatrisation), l’insuffisance rénale, l’éthylisme, l’immunodépression… À surface et profondeur égale, la brûlure est plus grave chez ces sujets à risque.
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