Seules sont traitées ici les brûlures superficielles sans gravité d’origine thermique qui sont celles rencontrées le plus souvent à l’officine.
Refroidir la zone brûlée.
En règle générale, refroidir le plus tôt possible la zone brûlée sous l’eau froide ou légèrement tiède pendant au moins cinq minutes (on parle aussi de la règle des 15 : 15 minutes sous une eau à 15 °C à 15 cm de la brûlure). Ce refroidissement permettra de limiter l’évolution de la brûlure et de l’œdème mais aussi de calmer momentanément la douleur et de nettoyer la zone brûlée. Enlever les vêtements qui recouvrent la brûlure uniquement s’ils ne collent pas à la plaie (les fibres naturelles comme la laine ou le coton ne collent pas tandis que les fibres synthétiques collent à la plaie) et les bijoux éventuels. Si la brûlure est peu étendue et ne s’accompagne pas de phlyctènes, l’application d’un linge humide peut être une alternative. L’application de glaçons directement sur la brûlure est à éviter en raison du risque de brûlure par le froid.
Combattre les idées reçues.
Le lieu de la brûlure n’est pas une plaque de cuisson : ne pas y appliquer de pomme de terre ou de beurre ! Ne pas non plus appliquer de vinaigre ou d’alcool pour désinfecter, ou de coton qui risque de coller à la plaie. Appliquer en revanche un antiseptique aqueux, suivi d’un émollient de type vaseline ou un tulle imprégné avant de panser. Sauf cas particuliers (cloque en regard d’une articulation par exemple), il n’est pas conseillé de percer la cloque (moins de douleurs et moins de risque de colonisation bactérienne).
Vaccination antitétanique.
Face à une brûlure, en cas d’effraction cutanée, il est important de s’assurer de la mise à jour de la vaccination antitétanique. Orienter vers une consultation si nécessaire.
Quand consulter ?
Une consultation médicale, voire une consultation hospitalière en urgence, s’impose dès lors que la brûlure est une brûlure avec au moins un paramètre de gravité :
- La brûlure n’est pas une brûlure thermique classique (liée à un four, au soleil, à de l’eau bouillante…) ou il existe des lésions associées
- La brûlure est étendue : la surface totale des cloques est supérieure à la moitié de la paume de la main de la victime.
- La brûlure est profonde.
- Le sujet est à risque (nourrissons, enfants, personnes âgées de plus de 60 ans, pathologie particulière…).
- La brûlure est mal située, par exemple au niveau des mains, de la plante des pieds, des paupières, du visage, de la bouche, du cuir chevelu, du cou, du périnée, des aisselles, des creux poplités… (risque fonctionnel, risque de cicatrice, voire risque vital).
- La douleur n’est pas calmée par un antalgique (paracétamol, ibuprofène), ne cicatrise pas ou d’autres symptômes apparaissent : rougeurs, douleurs, gonflement, tâches, fièvre, pus…
« Pourquoi ne m’a-t-on pas prescrit d’antibiotique ? »
Le plus souvent, il n’y a pas lieu de prescrire une antibioprophylaxie lors d’une brûlure sans gravité. De même, les antibiotiques appliqués par voie locale exposeraient à un risque de colonisation par des germes résistants.
Après une brûlure.
Surveiller la plaie (éventuellement proposer au patient de revenir montrer sa plaie dans les 24 à 48 heures) et l’apparition de symptômes tels que maux de tête, fièvre, vomissements.
Utiliser des pansements imperméables pour prendre des douches.
Après une brûlure, il convient d’éviter l’exposition au soleil dans un premier temps puis d’appliquer une protection solaire maximale tant qu’il y a une cicatrice.
Pour éviter les brûlures dans la maison.
Il peut toujours être utile de rappeler quelques consignes de sécurité : ne pas laisser un enfant seul dans la cuisine ou dans la salle de bains, ne pas laisser dépasser les manches de casseroles, régler la température de l’eau pour qu’elle ne puisse pas dépasser 45 °C, s’équiper de détecteurs de fumée…
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