Les voyages sont rarement contre-indiqués chez les patients souffrant de maladies chroniques, mais il faut bien connaître l’impact du voyage sur sa santé pour pouvoir s’adapter.
Par exemple, le diabétique ne devra pas oublier quelques points essentiels :
- Ce qui peut modifier sa glycémie : le changement d’alimentation (attention par exemple aux fruits exotiques très sucrés des pays tropicaux, aux thés très sucrés des pays maghrébins…), la modification d’activité physique, que le choix se porte vers des vacances plus sportives ou à l’inverse vers des vacances plus farniente, sans oublier des gestes anodins comme charger le coffre, porter des valises sur un long trajet ou faire une excursion, et l’impact de la fatigue…
- Le décalage horaire : en général, au-delà de deux à trois heures de décalage, le schéma thérapeutique peut être modifié et le traitement devra être adapté avec le médecin pour éviter une modification de la glycémie : en effet, en allant vers l’ouest, la journée est allongée et il faudra éventuellement ajouter de l’insuline rapide. En allant vers l’est, la journée est raccourcie, pouvant nécessiter par exemple de remplacer de l’insuline à action intermédiaire par des apports fractionnés d’insuline rapide. Chez le diabétique de type 2, le traitement pourra également être revu en cas de décalage horaire trop important de manière à éviter des prises trop rapprochées d’antidiabétiques oraux et le risque d’hypoglycémie qui y est associé.
- La température : attention au risque plus élevé d’hypoglycémie dans les endroits où il fait plus chaud (résorption plus rapide de l’insuline)
- Les pieds : l’attention aux pieds du diabétique doit être accrue en période de vacances. Rappeler au voyageur que la sensibilité à la douleur est diminuée et de faire attention à ne pas marcher pieds nus sur la plage, de se méfier du sable chaud, de faire attention aux brindilles dans les chaussures en cas de randonnée, aux ampoules au pied en cas de chaussures inconfortables, attention aussi aux pieds qui deviennent plus sensibles en cas de vacances dans les pays froids. Le voyageur veillera à inspecter ses pieds quotidiennement et à limer ses ongles plutôt que les couper.
L’asthmatique devra également prendre des précautions (en sachant qu’un voyage peut être contre-indiqué dans les jours qui suivent une crise d’asthme) :
- Les vacances sportives peuvent nécessiter de réévaluer le traitement (avec par exemple une prise du traitement avant le début d’une activité sportive pour éviter l’asthme d’effort) ;
- Une région avec une présence importante de pollens, une location avec autorisation de présence d’animaux, une maison humide… sont à prendre en compte dans le choix d’une destination afin d’éviter les facteurs qui peuvent exacerber l’asthme ;
- De même, prendre en compte le fait que la concentration en oxygène s’amoindrit avec l’altitude…
Pour les patients souffrant de MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin), l’alimentation est à surveiller de près : notamment attention à la turista ou à toute autre infection intestinale aiguë, susceptibles de réactiver la maladie inflammatoire. Si le malade est sujet à des occlusions, il devra éviter ce qui contient des fibres dures (noix de coco, ananas, pamplemousse, poireaux…) ainsi que les aliments qui restent en morceaux (noix…). Un point sur les vaccins est également essentiel : par exemple, le vaccin contre la fièvre jaune est contre-indiqué en cas de prise d’anti-TNF ou d’autres immunosuppresseurs…
Pour les épileptiques, certaines vacances sportives seront contre-indiquées (c’est le cas par exemple de la plongée sous-marine) ou nécessiteront un encadrement spécifique. Attention également à tous les facteurs pouvant déstabiliser le malade comme le stress, le manque de sommeil, le jet-lag. Le décalage horaire pourra amener à réévaluer les horaires de prise de l’antiépileptique. Quant à un voyage dans une zone impaludée, la protection doit être assurée pour éviter un accès palustre, tout en évitant des interactions médicamenteuses ! Tous ces points doivent faire l’objet d’une consultation spécialisée avant un voyage.
Par exemple, le diabétique ne devra pas oublier quelques points essentiels :
- Ce qui peut modifier sa glycémie : le changement d’alimentation (attention par exemple aux fruits exotiques très sucrés des pays tropicaux, aux thés très sucrés des pays maghrébins…), la modification d’activité physique, que le choix se porte vers des vacances plus sportives ou à l’inverse vers des vacances plus farniente, sans oublier des gestes anodins comme charger le coffre, porter des valises sur un long trajet ou faire une excursion, et l’impact de la fatigue…
- Le décalage horaire : en général, au-delà de deux à trois heures de décalage, le schéma thérapeutique peut être modifié et le traitement devra être adapté avec le médecin pour éviter une modification de la glycémie : en effet, en allant vers l’ouest, la journée est allongée et il faudra éventuellement ajouter de l’insuline rapide. En allant vers l’est, la journée est raccourcie, pouvant nécessiter par exemple de remplacer de l’insuline à action intermédiaire par des apports fractionnés d’insuline rapide. Chez le diabétique de type 2, le traitement pourra également être revu en cas de décalage horaire trop important de manière à éviter des prises trop rapprochées d’antidiabétiques oraux et le risque d’hypoglycémie qui y est associé.
- La température : attention au risque plus élevé d’hypoglycémie dans les endroits où il fait plus chaud (résorption plus rapide de l’insuline)
- Les pieds : l’attention aux pieds du diabétique doit être accrue en période de vacances. Rappeler au voyageur que la sensibilité à la douleur est diminuée et de faire attention à ne pas marcher pieds nus sur la plage, de se méfier du sable chaud, de faire attention aux brindilles dans les chaussures en cas de randonnée, aux ampoules au pied en cas de chaussures inconfortables, attention aussi aux pieds qui deviennent plus sensibles en cas de vacances dans les pays froids. Le voyageur veillera à inspecter ses pieds quotidiennement et à limer ses ongles plutôt que les couper.
L’asthmatique devra également prendre des précautions (en sachant qu’un voyage peut être contre-indiqué dans les jours qui suivent une crise d’asthme) :
- Les vacances sportives peuvent nécessiter de réévaluer le traitement (avec par exemple une prise du traitement avant le début d’une activité sportive pour éviter l’asthme d’effort) ;
- Une région avec une présence importante de pollens, une location avec autorisation de présence d’animaux, une maison humide… sont à prendre en compte dans le choix d’une destination afin d’éviter les facteurs qui peuvent exacerber l’asthme ;
- De même, prendre en compte le fait que la concentration en oxygène s’amoindrit avec l’altitude…
Pour les patients souffrant de MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin), l’alimentation est à surveiller de près : notamment attention à la turista ou à toute autre infection intestinale aiguë, susceptibles de réactiver la maladie inflammatoire. Si le malade est sujet à des occlusions, il devra éviter ce qui contient des fibres dures (noix de coco, ananas, pamplemousse, poireaux…) ainsi que les aliments qui restent en morceaux (noix…). Un point sur les vaccins est également essentiel : par exemple, le vaccin contre la fièvre jaune est contre-indiqué en cas de prise d’anti-TNF ou d’autres immunosuppresseurs…
Pour les épileptiques, certaines vacances sportives seront contre-indiquées (c’est le cas par exemple de la plongée sous-marine) ou nécessiteront un encadrement spécifique. Attention également à tous les facteurs pouvant déstabiliser le malade comme le stress, le manque de sommeil, le jet-lag. Le décalage horaire pourra amener à réévaluer les horaires de prise de l’antiépileptique. Quant à un voyage dans une zone impaludée, la protection doit être assurée pour éviter un accès palustre, tout en évitant des interactions médicamenteuses ! Tous ces points doivent faire l’objet d’une consultation spécialisée avant un voyage.
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