Rappel physiopathologique

Publié le 18/11/2013

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Un glaucome désigne une affection oculaire associant une élévation de la pression intraoculaire (PIO), une altération du champ visuel et des anomalies de la papille optique. Il en existe plusieurs types selon les mécanismes physiopathologiques entrant en jeu.

À l’état normal, l’humeur aqueuse produite par les corps ciliaires passe à travers la pupille, elle rejoint l’angle iridocornéen, puis s’évacue via le trabéculum vers la circulation veineuse. Une petite quantité d’humeur s’évacue aussi à travers la sclère (tunique protectrice extérieure de l’œil). La quantité d’humeur conditionne le niveau de la pression intraoculaire, tout obstacle à son évacuation fait augmenter la PIO, ce qui provoque la destruction des fibres optiques. Tous les glaucomes ont en commun l’existence d’une neuropathie au niveau de la papille optique où se réunissent les fibres visuelles rétiniennes.

Dans le glaucome chronique à angle ouvert (GAO), l’ouverture de l’angle entre l’iris et la cornée est normale. La neuropathie peut être d’origine mécanique : la destruction des fibres optiques est due à une dégénérescence progressive du trabéculum qui empêche alors l’écoulement normal de l’humeur aqueuse et provoque une élévation de la PIO. L’origine peut être vasculaire : la destruction des fibres est en rapport avec un trouble de la perfusion sanguine au niveau de la rétine et de la tête du nerf optique ; il n’y a pas d’hypertonie, la pression est normale.

Le glaucome à angle fermé se produit lorsque la racine de l’iris vient s’appliquer contre le trabéculum, la fermeture de l’angle iridocornéen bloque l’évacuation de l’humeur aqueuse qui est retenue derrière l’iris, l’élévation de la PIO est brutale et constitue une urgence ophtalmique.

Le glaucome cortisonique fait partie des glaucomes secondaires iatrogènes. Il doit être évoqué après une corticothérapie locale, ou suite à une corticothérapie générale sur plusieurs mois. Les corticoïdes agissent au niveau du trabéculum entraînant un œdème obstructif, l’hyperpression intraoculaire est parfois irréversible.