1) La grippe A donne lieu à une médiatisation importante. Qu’avez vous retenu des nombreux dossiers consacrés à cette infection ?
A. La grippe A est une grippe porcine ;
B. La transmission de la grippe A peut se faire par contact d’objets contaminés par une personne malade ;
C. L’incubation de la grippe A, plus prolongée que celle de la grippe saisonnière, est d’environ deux semaines ;
D. Le virus A/H1N1 est résistant à la cuisson, et quelques cas de contamination par ingestion de viande de porc ont été rapportés au Mexique ;
E. La France dispose actuellement de 330 millions de doses de traitement anti virus grippal.
Réponses :
A. Non, elle est d’origine porcine, mais se transmet désormais d’homme à homme et n’est plus considérée comme « porcine » selon le site du Ministère de la santé.
B. Oui.
C. Non, elle est identique : 7 jours.
D. Non.
E. Non : 33 millions de doses.
2) L’acaï est une petite baie originaire du bassin de l’Amazone. Elle aussi largement médiatisée, elle constitue désormais l’objet d’un juteux négoce international.
A. L’acaï est aussi appelé « baie du palmier pastis » ;
B. L’extrait d’acaï a des vertus anti-inflammatoires ;
C. De nombreuses publications médicales internationales étayent l’intérêt nutritionnel de l’acaï ;
D. L’activité antioxydante de l’acaï est du même ordre que celle de la canneberge ;
E. L’acaï doit ses propriétés antioxydantes à sa forte teneur en sélénium.
Réponses :
A. Non, du « palmier pinot »
B. Oui, mais avant tout antioxydantes.
C. Non.
D. Oui.
E. Non, à des phytostérols et des polyphénols.
3) La trousse pharmaceutique de voyage devrait idéalement être adaptée au voyageur et au voyage. Conseilleriez-vous à Monsieur et Madame T., retraités partant passer 15 jours en Thaïlande, d’y placer (au besoin avec ordonnance bien sûr !) :
A. De la vitamine B en comprimés pour éloigner les moustiques importuns ;
B. Un médicament type Nautamine ou autre antinaupathique ;
C. Un dispositif type Aspivenin ;
D. Des glucocorticoïdes sous forme de kit pour injection ;
E. Des bas de contention.
Réponses :
A. Non, même prise à dose massive, cette vitamine, éliminée dans la sueur, ne permet pas d’éloigner les insectes piqueurs.
B. Oui, car aussi bien lors de déplacements en cars qu’en bateau, ils peuvent se révéler utiles… sans problème spécifique de tolérance.
C. Non, car a priori ces deux retraités, voyageant en groupe, ne seront guère exposés aux morsures. De plus, même sous les tropiques, l’intérêt de ce dispositif reste objet de controverse.
D. Oui, avec ordonnance, car une réaction allergique paroxystique est toujours envisageable, sans que les accompagnateurs du groupe aient forcément une trousse de pharmacie adaptée à portée de main.
E. Oui, cela est nécessaire pour le vol Paris-Bangkok, prolongé, pouvant être responsable de troubles de la circulation veineuse, avec risque de phlébites.
4. Le soleil peut induire de redoutables photodermatoses. Connaissez-vous ces affections dermatologiques ?
A. La lucite estivale se traduit par une éruption prurigineuse, couvrant le décolleté, les épaules, les bras et les cuisses ;
B. La lucite estivale bénigne affecte 10 % des femmes qui s’exposent au soleil ;
C. L’apparition d’une urticaire après exposition au soleil se traduit par la survenue de plaques rouges et prurigineuses en quelques minutes ; elles disparaissent environ une demi-heure plus tard si l’on prend la précaution de demeurer à l’ombre ;
D. Un vêtement de couleur foncée s’oppose aux rayons ultra-violets alors qu’un vêtement mouillé ou simplement humide ne protège pas ou protège peu de ces mêmes rayonnements ;
E. Le mélanome est dû à une exposition cumulative aux rayons solaires.
Réponses :
A. Oui.
B. Oui.
C. Oui.
D. Oui.
E. Non : il est surtout consécutif à des coups de soleil épisodiques sur des peaux blondes ou rousses.
5. Produire une eau de qualité alimentaire sous les tropiques n’est pas facile. Que vous inspirent les propositions suivantes ?
A. Les filtres en céramique utilisés pour filtrer l’eau décantée ne laissent pas passer les particules virales.
B. La première opération à réaliser, nécessaire mais non suffisante, est de filtrer l’eau sur deux ou trois épaisseurs de papier-filtre (ou de gaze ou d’un linge très propre) : ceci correspond à la décantation des procédés industriels.
C. Les filtres à charbon actif sont d’usage simple et économique pour préparer une eau bactériologiquement pure.
D. L’eau traitée par un dérivé chloré doit être consommée dans les 24 heures suivant son traitement.
E. L’eau bouillie pendant une minute devient consommable.
Réponses :
A. Non, ils arrêtent les bactéries et les protozoaires, mais pas (ou plutôt peu) les virus ni les matières colloïdales (sauf les éléments retenus par simple adsorption).
B. Oui.
C. Non ; ils ne doivent jamais être utilisés seuls pour la désinfection microbienne de l’eau.
D. Oui, sans la conserver plus.
E. Oui : l’ébullition prolongée est suffisante pour détruire les virus des hépatites A et B. La nécessité, souvent mentionnée, de bouillir l’eau pendant dix minutes au moins est superflue.
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