Quelques définitions

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Publié le 01/03/2018
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La rhinite allergique correspond à une inflammation de la muqueuse nasale lors du contact avec un allergène auquel le patient est déjà sensibilisé (présence d'IgE). Elle se manifeste par au moins deux des symptômes suivants : rhinorrhée (claire et bilatérale), obstruction nasale bilatérale, éternuements, et elle peut être associée à un prurit nasal, une conjonctivite, une toux, des troubles olfactifs. Les symptômes sont souvent plus importants le matin.

Le rhume des foins (ou pollinose) correspond à une rhinite allergique saisonnière due aux pollens. En France, 10 à 20 % de la population est allergique au pollen.

Selon la classification ARIA, les rhinites allergiques sont dites intermittentes si elles durent moins de quatre jours par semaine et moins de quatre semaines consécutives par an (le rhume des foins se classe souvent dans cette catégorie). Dans le cas contraire, elles sont dites persistantes. Elles peuvent être légères ou modérées à sévères : elles retentissent alors sur la qualité de vie du patient (sommeil et activité perturbés, altération de la vigilance, absentéisme scolaire ou professionnel).

0L’incidence de la rhinite allergique est plus élevée à l’adolescence et concerne un patient de moins de 40 ans dans 90 % des cas. La rhinite allergique guérirait spontanément dans 10 à 20 % des cas et s'améliorerait avec le temps dans 40 à 65 % des cas.

Elle augmente la fréquence d’infections telles que sinusites ou otites moyennes. Il existe également un lien entre l'asthme et la rhinite allergique : la rhinite allergique est un facteur de risque d’asthme. Quatre asthmatiques sur cinq ont déjà souffert ou souffrent de rhinite allergique et 15 à 40 % des patients souffrant de rhinite allergique développent un asthme (plus souvent dans la rhinite allergique persistante qu’intermittente). Chez l'enfant, la désensibilisation d'une RA diminue le risque d'évolution vers une maladie asthmatique.

La conjonctivite allergique saisonnière se manifeste de façon bilatérale par des yeux rouges, qui démangent et qui sont larmoyants, par une sensation de sable dans les yeux, par des paupières gonflées et parfois par un chémosis (gonflement de la conjonctive). Elle est liée au pollen des arbres.

Dans la conjonctivite perannuelle, les yeux sont rouges, irrités et prurigineux. Les symptômes sont moins impressionnants que ceux d’une conjonctivite saisonnière mais ils se répètent au long de l’année. Ils sont liés notamment aux poussières et aux acariens, mais aussi aux poils d’animaux, aux produits domestiques de nettoyage…


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3415