Le mécanisme d’action de la metformine (qui serait davantage un anti-hyperglycémiant qu’un hypoglycémiant au sens strict) n’est qu’incomplètement connu. Ce qui est bien établi est sa capacité à potentialiser l’action de l’insuline au niveau des tissus (notamment des muscles squelettiques) et à inhiber la néoglycogénèse hépatique. On connaît aussi son effet frénatrice de l’appétit.
Les sulfamides et les glinides augmentent la sécrétion insulinique par les cellules pancréatiques en se fixant sur deux catégories différentes de récepteurs des cellules bêta.
Les inhibiteurs des alpha-glucosidases intestinales (enzymes libérant les molécules de glucose de l’amidon, des oligo et disaccharides) retardent l’absorption des sucres alimentaires, écrêtant ainsi le pic glycémique post-prandial.
On sait qu’après la prise d’aliments le tractus digestif sécrète des hormones incrétines, surtout du GLP-1, qui stimulent la sécrétion d’insuline et inhibe celle du glucagon hyperglycémiant (en outre, il augmente la satiété et réduit donc la prise alimentaire) ; « effet incrétine » qui est altéré chez le diabétique. Les inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase-4 (DPP-4), actifs par voie orale, sont des incrétino-potentialisateurs prolongeant la durée de vie du GLP-1 endogène, tandis que les agonistes du GLP-1, administrés par voie sous-cutanée et résistants à la DPP-4, sont des incrétino-mimétiques mimant l’ensemble des activités biologiques de ce dernier.
L’insuline exerce cinq grands types d’effets : une stimulation de la captation du glucose par les muscles et le tissu adipeux ainsi que de la synthèse des protéines, un accroissement de la glycogénèse et une diminution de la glycogénolyse et de la lipolyse.
Ce qui est nouveau : des études expérimentales et cliniques mettent en évidence qu’aux effets de stimulation de la sécrétion d’insuline exercés par les incrétinomimétiques s’ajoutent d’autres types d’effets, dits pléiotropes (action sur l’endothélium vasculaire, baisse des triglycérides, augmentation du HDL-cholestérol, réduction de la pression artérielle…), tendant à expliquer l’activité de ces produits sur les complications cardiovasculaires des patients diabétiques de type 2.
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Les principaux médicaments
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