Quel est le tableau clinique d’une TVS ?
Il est caractéristique : douleur sur le trajet veineux superficiel avec inflammation visible à l’œil nu sous la forme d’un cordon rouge, chaud et douloureux à la palpation. Il n’y a pas d’œdème de la jambe ou de la cuisse.
Comment évolue celui d’une TVP ?
Les signes cliniques sont unilatéraux et apparaissent progressivement : douleur à type de tension du mollet ou remontant le long de la face interne de la cuisse jusqu’à l’aine (la douleur est exacerbée par la palpation ou la dorsiflexion du pied). On note de la fièvre (38-38,5 °C), un œdème rétromalléolaire discret, une dilatation du réseau veineux superficiel, une légère cyanose du pied. Cependant, l’examen clinique ne suffit pas à affirmer ou infirmer l’existence d’une TVP ; une authentique TVP proximale peut être complètement asymptomatique.
Quels sont les facteurs de risque ?
En dehors de l’âge, les facteurs les plus redoutés sont la chirurgie orthopédique lourde (prothèse de hanche ou de genou), un cancer évolutif, des fractures, des antécédents personnels, le syndrome des antiphospholipides, une insuffisance respiratoire aiguë ou cardiaque, un AVC, des anomalies de la coagulation, Les facteurs de risque plus modérés sont la grossesse et le post-partum, la contraception estroprogestative, l’alitement et l’immobilisation prolongés, l’obésité, de longs voyages en avion.
Y a-t-il des récidives ?
Elles sont fréquentes lorsque les facteurs de risque sont irréversibles (thrombophilie, cancer) ou en cas de thrombose idiopathique. L’observance et la durée du traitement anticoagulant interviennent également dans le risque de récidive.
Qu’appelle-t-on syndrome post-thrombotique ?
C’est une complication chronique très invalidante, elle survient dans les deux ans après la TVP et se manifeste par un œdème local dur, permanent et douloureux, la présence de varices de suppléance et des troubles trophiques (dermite ocre, hypodermie, ulcère variqueux inguérissable).
Comment reconnaître un ulcère veineux ?
Il s’agit d’une plaie à fond propre ou fibrineux, exsudatif en l’absence de contention ou de repos au lit. Les berges sont déchiquetées et la périphérie est inflammatoire ou eczématiée, les douleurs sont modérées en dehors des poussées d’infection. Contrairement à l’ulcère variqueux qui creuse rapidement au niveau du pied et des orteils, l’évolution de l’ulcère veineux se fait en superficie au niveau périmalléolaire, ne dépassant pas le tiers inférieur du mollet.
Quelles sont les complications ?
La surinfection microbienne est la complication la plus redoutée. Les dermites de contact sont favorisées par l’utilisation d’antiseptiques et les applications répétées de certains composants contenus dans les pansements. Les troubles ostéoarticulaires sont secondaires aux traitements, ceux à type d’ankylose et de rétractation tendineuse sont provoqués par l’immobilisation, la compression, les positions antalgiques bloquées. Des hémorragies sont possibles, elles sont contrôlées par une simple compression.
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