Quelles sont les valeurs à retenir ?
En cas de diabète de type 1, l’objectif glycémique est de 70 à 120 mg/dl en préprandial, et moins de 160 mg/dl en postprandial, c’est-à-dire moins de 2 heures après les repas.
La glycémie postprandiale recommandée chez les diabétiques de type 2 doit être inférieure à 180 mg/dl.
L’ASG, pour quels patients ?
L’ASG doit « s’inscrire dans une démarche d’éducation du patient » (recommandation 39 de la HAS). Le patient doit comprendre les enjeux, et doit savoir réagir si nécessaire, en adaptant son traitement.
À chaque délivrance, il est important de rappeler l’intérêt de l’ASG, pour optimiser l’équilibre glycémique.
L’ASG, pour quel type de diabète ?
L’autosurveillance est systématique et pluriquotidienne pour les diabétiques de type 1 (au moins 4 fois par jour). Elle peut être nécessaire chez certains patients diabétiques de type 2, notamment ceux sous insulinothérapie ou ceux pour lesquels ce traitement est envisagé. Le nombre de contrôle recommandé est d’au moins 4 par jour.
L’ASG peut être proposée à des diabétiques de type 2 sous insulinosécréteurs ou si l’objectif thérapeutique est difficile à atteindre. La surveillance doit être réalisée avant et après les repas, 2 fois par semaine à 2 fois par jour selon les situations.
Dans le cas du diabète gestationnel, il est recommandé de pratiquer quatre surveillances par jour.
L’ASG est-elle suffisante ?
L’autosurveillance ne remplace pas les contrôles en laboratoire de l’hémoglobine glyquée (tous les 3 mois), et de la glycémie plasmatique (tous les 6 mois).
Dans le cas d’un diabète de type 2, l’objectif est un taux d’HbA1c inférieur ou égal à 7 (à adapter selon le contexte clinique). Cet objectif est de 7 à 7,5 % pour le diabète de type 1. Le dosage régulier de la glycémie plasmatique est utile pour contrôler les résultats de l’autosurveillance. Une variation est tolérée, tenant compte de la qualité du prélèvement (sang total versus plasma).
Des conseils de bon usage
Plusieurs lecteurs sont proposés sur le marché, présentant chacun des caractéristiques individuelles. Le prescripteur peut s’appuyer sur l’expertise du pharmacien pour proposer le lecteur le mieux adapté au patient, à son profil et à son mode de vie. Le pharmacien est également consulté par le patient chez lequel une ASG est envisagée, afin de présélectionner les dispositifs qui semblent les plus appropriés.
Comment fonctionne un lecteur de glycémie ?
Les lecteurs de glycémie utilisent principalement deux technologies, la colorimétrie (lecture de la glycémie basée sur la couleur) et l’électrochimie. En électrochimie, la réaction entre le sucre présent dans le sang capillaire et le système enzymatique (glucose oxydase par exemple) de l’électrode, s’accompagne d’un échange d’électrons. Le courant électrique résultant est converti en valeur glycémique.
Usage unique des lancettes.
Les lancettes utilisées avec l’autopiqueur sont à usage unique. L’usage multiple d’une lancette est source de douleur (la lancette est détériorée) et augmente le risque d’infection.
Avant de se piquer, il est recommandé de se laver les mains au savon et à l’eau (chaude de préférence pour activer la circulation sanguine), puis de les sécher correctement. L’utilisation d’alcool ou de désinfectant est contre-indiquée, et risque de fausser le résultat.
Question de remboursement.
La prise en charge d’un lecteur de glycémie est autorisée tous les 4 ans chez l’adulte. Les enfants peuvent bénéficier de deux lecteurs tous les 4 ans (pour le domicile et pour l’école).
Les autopiqueurs sont pris en charge tous les ans.
Chez les diabétiques de type 2 sans insulinothérapie, la prise en charge des bandelettes est limitée à 200 par an.
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Quelques définitions
Quelques éléments à prendre en compte pour conseiller un dispositif d’autosurveillance :
Objectifs de l’autosurveillance glycémique (ASG)
Quelques définitions
Les mots du conseil
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