Les verrues les plus connues et les plus répandues sont les verrues vulgaires qui siègent sur les doigts et le dos des mains, mais parfois aussi sur les coudes et les genoux, et les verrues plantaires siégeant uniquement sur la plante des pieds, sur le talon ou sous les orteils ; les verrues en mosaïque sont constituées de plaques formées de multiples verrues plantaires.
Ont-elles le même aspect ?
La verrue vulgaire se présente sous forme de nodules bien délimités, ronds ou irréguliers, elle a un aspect rugueux et dur, en relief (choux-fleurs). Elle est ferme de couleur grise, jaune ou marron, et son diamètre varie entre 2 et 10 mm. La verrue plantaire est plus souple et sa surface est plus lisse, elle se présente sous une forme aplatie entourée d’une zone d’hyperkératose.
À quoi ressemblent les verrues planes ?
Ce sont des lésions plates, lisses, brun jaunâtre, et disposées linéairement ou en nappes confluentes sur le visage, les mains et les doigts, mais aussi au niveau de la face et le long des cicatrices de grattage. Elles sont fréquentes chez l’adulte jeune et l’enfant.
Existe-t-il des facteurs favorisants ?
Personne n’est à l’abri d’avoir un jour des verrues. L’exposition au virus ne déclenche pas automatiquement l’apparition de verrues, le système immunitaire de chacun réagit différemment. Ce n’est pas une question d’hygiène, les principaux facteurs de risque sont une ambiance chaude et humide, un traumatisme cutané, une peau irritée ou fendillée, une déficience immunitaire, une fatigue, un stress intense, un choc émotionnel, un eczéma.
Comment se fait la contamination ?
Les verrues peuvent s’attraper par contact direct avec un élément verruqueux, ou indirect par des squames infectées. Les verrues peuvent également se reproduire par auto-inoculation et il est recommandé de ne pas les gratter ni les faire saigner. Personne ne sait exactement comment se transmet ce virus.
Quelles sont les précautions à prendre à la piscine ?
D’une façon générale, il est déconseillé de marcher pieds nus dans les endroits publics et humides. Le port de chaussures adaptées est conseillé mais elles ne protègent pas complètement car elles sont percées de nombreuses aérations qui laissent passer l’eau.
Pourquoi certaines verrues font-elles mal ?
Les verrues plantaires sont douloureuses parce qu’elles sont mal situées en raison de la pression exercée entre le pied et la chaussure, ou le sol. À cause de la compression exercée par le poids du corps, elles s’enfoncent dans le derme. Elles sont souvent grosses et difficiles à distinguer des durillons. Les verrues unguéales peuvent aussi donner lieu à des altérations des ongles parfois douloureuses.
Faut-il consulter ?
D’une manière générale, devant l’apparition récente d’une lésion cutanée ou la modification d’une lésion ancienne connue, il faut consulter son généraliste ou un dermatologue. En effet, on n’est jamais certain qu’il s’agisse d’une simple verrue. Une fois le diagnostic établi, le médecin pourra expliquer la marche à suivre, proposer un traitement et parfois l’effectuer lui-même.
Doit-on systématiquement enlever une verrue ?
Il n’est pas obligatoire de traiter ou de faire enlever une ou des verrues. Tout dépend de l’endroit où elle se trouve et de la gêne qu’elle occasionne. Dans 9 cas sur 10, elles disparaissent d’elles-mêmes sans aucun traitement dans les deux ans qui suivent leur apparition. Il faut cependant considérer qu’il s’agit de lésions contagieuses à la fois pour soi-même (autocontamination) et pour les autres.
La verrue peut-elle revenir ?
Oui, parce que la lésion traitée n’est que la manifestation superficielle du virus qui reste à l’état latent dans l’organisme. En moyenne, la période d’incubation est de deux à trois mois, mais certaines verrues peuvent rester quiescentes durant des années.
Qu’appelle-t-on végétations vénériennes ou « crêtes de coq » ?
Ces verrues, également liées à des HPV, sont situées dans les régions anale et génitale, et se présentent sous la forme d’excroissances de chair. Ces lésions sont très contagieuses et doivent, plus que les autres verrues, être traitées, surtout au niveau du col de l’utérus car elles peuvent favoriser le développement d’un cancer. Il faut également penser à faire traiter le partenaire pour éviter la réinfestation.
Comment identifier les molluscums et les verrues séborrhéiques ?
Les molluscums contagiosum sont des papules hémisphériques et translucides de 1 à 6 mm, ressemblant à des gouttes de rosée éparpillées ou groupées sur le corps. Elles provoquent des démangeaisons importantes et se multiplient par grattage, il s’agit d’une infection à Poxvirus extrêmement contagieuse. Les molluscum pendulum sont de petites vésicules qui ressemblent à de petits morceaux de chair, elles se multiplient si elles ne sont pas traitées. Les verrues séborrhéiques qui devraient être appelées « kératoses séborrhéiques » sont des taches marron de squames grasses. Elles affectent essentiellement les personnes âgées et se décollent assez facilement. Leur origine n’est pas virale.
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