Eau de mer, eaux thermales

Histoires d’eaux

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Publié le 24/04/2017

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Cherchez le naturel et vous trouverez… l’eau ! Deux molécules d’hydrogène accolées à l’atome d’oxygène, un tout à la base de la chimie chère au pharmacien. Plongée dans la pharmacopée où la source des soins est l’eau.

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L’eau, ce liquide incolore, inodore et sans goût est certes indispensable à la vie, mais joue de nombreux autres rôles. En pharmacie, nombreuses sont les demandes pour laver, en tête, le nez. Prévenir ou traiter les affections ORL, l’eau de mer est souveraine. Prélevée dans les baies des côtes françaises ou européennes sentant bon les embruns, la richesse de l’eau de mer en minéraux et oligo-éléments (Zinc, Cuivre, Manganèse, Soufre, Magnésium) permet de protéger et de régénérer la muqueuse nasale sans l’agresser. À chaque composition sa fonction : isotonique pour l’hygiène quotidienne, hypertonique, en cas de sinusite ou associée à des fluidifiants ou antiseptiques comme traitement.

Autres eaux aux vertus antiseptiques, indispensables à toute trousse de secours : l’eau oxygénée, ou peroxyde d’hydrogène, et l’eau de Dakin. Fabriquée à partir d’eau de javel et de permanganate de potassium, elle a été mise au point au cours de la Première-Guerre-Mondiale pour soigner les blessures des combattants. Seul inconvénient : une destruction par les UV aujourd’hui contournée par des procédés de fabrication et l’emploi de flacons opaques protégeant la solution.

Et en accompagnement ?

Un verre pour la soif, un autre pour le plaisir et un troisième pour éliminer les déchets. Combattre les crises de gouttes, les lithiases calciques ou uriques passe ainsi par une diurèse suffisante. Au début du XIXe siècle, les eaux gazéifiées, officiellement appelées « eaux minérales artificielles » étaient préparées exclusivement par les pharmaciens. Leurs vertus purgatives digestives et rénales, grâce à la richesse en bicarbonate de sodium, leur conféraient ainsi le statut de médicament. Deux siècles plus tard, ce statut est tombé à l’eau… Mais ces eaux, issues des stations thermales (Vichy, Badoit, Seltz…) et bien que disparues des rayons des officines sont encore conseillées dans le traitement des pathologies lithiasiques.

La fuite de l’eau du robinet

La peau est un organe constitué d’environ 70 % d’eau, ce qui représente environ 20 % de l’eau totale de l’organisme.

Nettoyer, apaiser et soigner sa peau, cela passe aussi par le choix de l’eau. Du côté des cosmétiques à usage cutané, l’offre est diversifiée. Les formules à base d’eau thermales sont incontournables grâce à leurs nombreuses propriétés reconnues par l’Académie Nationale de Médecine. Antiprurigineuses, anti-inflammatoires, apaisantes et cicatrisantes, elles conviennent à tout âge et tout type de peaux. Ces eaux sont d'origine souterraine, naturellement chaudes et s’enrichissent en sels minéraux et oligo-éléments lors de leur circulation dans les roches. Selon leur provenance, la composition varie mais toutes ces eaux thermales sont parfaitement tolérées grâce au respect de l’équilibre physiologique cutané. Ainsi les cures thermales à visée thérapeutique sont toujours prescrites pour soigner les maladies de peau telles que la dermatite atopique, le psoriasis et chez les grands brûlés et les personnes ayant d’importantes cicatrices. Dans cette dernière et seule indication, l’Assurance Maladie autorise deux cures annuelles remboursées.

Fini donc le nettoyage de la peau par l’eau du robinet ! L’eau thermale vaporisée du matin au soir, assure l’hydratation de la peau toute la journée. Incorporée dans les formules des lotions, gels nettoyants et crèmes traitantes, l’eau thermale assure également le soin des peaux intolérantes, sèches, mixtes et grasses.

Enfin, si la racine grecque de cosmétique signifie parure, n’oublions pas l’eau de Cologne ! Créée au XVIIIe siècle par le parfumeur Giovanni Maria Farina, cette solution alcoolique d’huiles essentielles était vendue comme un médicament destiné à la toilette. Une fragrance appréciée des rois et empereurs, le succès aujourd’hui demeure.

Avène, tout coule de source !

Le succès de l’eau thermale d’Avène est dû à la monture du Marquis de Rocozel ! Souffrant de prurit, le cheval s’est soulagé en se baignant dans les cours d’eau de la vallée de l’Orb. La source d’eau tient ses propriétés anti-irritantes et apaisantes grâce à son pH neutre respectant la peau, son équilibre ionique bicarbonaté, calcique et magnésien et sa richesse en silicates. Aujourd’hui connue dans le monde entier, la station thermale accueille plus de 2 600 curistes par an.

Domitille Darnis