Si la fatigue est passagère et améliorée par le repos, l’asthénie revêt un caractère permanent. Présente dès le matin au réveil, elle n’est ni réversible par le repos, ni consécutive à un effort.
Sont distinguées l’asthénie fonctionnelle, l’asthénie organique, secondaire à une maladie (infectieuse, inflammatoire, cancers…) et l’asthénie psychique. Ces deux derniers types nécessitent une orientation médicale.
L’asthénie fonctionnelle apparaît le matin et est maximale en soirée, associée à des difficultés à l’endormissement. Son origine est environnementale : mauvaise hygiène de vie, régime restrictif chez les adolescents, surmenage scolaire et/ou extrascolaire, troubles du sommeil… L’organisme d’un enfant étant en croissance, les besoins nutritionnels sont d’autant augmentés et les carences prévisibles.
L’étiologie ainsi identifiée, un traitement antiasthénique adapté aux besoins et à l’âge de l’enfant peut alors être proposé.
Des formules complexes…
Les micronutriments (vitamines, minéraux et oligo-éléments) sont indispensables au métabolisme de l’organisme pour libérer l’énergie. Hormis les vitamines D, K, B2 et B3, ces éléments sont apportés par l’alimentation. Ainsi, en cas de déséquilibre alimentaire, les formules complexes, associant vitamines, minéraux et oligo-éléments sont à privilégier.
La vitamine C (acide ascorbique) est incontournable grâce à son pouvoir antioxydant et sa participation dans l’absorption du fer. Améliorant l’immunité, elle est conseillée en phase de convalescence ou en cas d’exposition aux pathologies hivernales. Stimulant nerveux et musculaire, la prise est matinale pour éviter l’excitation en soirée.
Les vitamines du groupe B contribuent aux fonctions métaboliques de l’organisme, à la formation des globules rouges (B6, B9 et B12) et au maintien du système immunitaire. Elles sont intéressantes en cas de mauvaises habitudes alimentaires et/ou d’activité physique intense.
Nécessaire à la croissance et au développement osseux des enfants, en association avec le calcium et le phosphore, la vitamine D est également impliquée dans la stimulation de l’immunité. Les recommandations pédiatriques préconisent une complémentation quotidienne jusqu’à l’âge de 18 mois, puis 2 doses de charge trimestrielle de 80 000 à 100 000 UI en hiver jusqu’à 5 ans et chez l’adolescent.
Les autres vitamines liposolubles sont la vitamine A et la vitamine E. Le rétinol participe au métabolisme du fer et à l’immunité. Les bêtacarotènes et le tocophérol, combattent le stress oxydatif, au même titre que le manganèse et le sélénium.
Autre élément indispensable : le magnésium. Il réduit la fatigue associée au stress, ce qui s’avère utile chez des enfants anxieux.
Outre les vitamines, le zinc, le cuivre et le fer, les probiotiques sont de plus en plus incorporés dans les formules afin de stimuler le système immunitaire. Par leur effet barrière, ils s’opposent à l’implantation et à la prolifération des agents pathogènes. Ils agissent au niveau du métabolisme en participant à la synthèse de minéraux, des vitamines du groupe B et de substrats énergétiques tels que les acides gras à chaîne courte. Ils sont donc à conseiller chez des enfants exposés aux infections hivernales.
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