Face à une suspicion d’hypertension artérielle, il est recommandé de mesurer la pression artérielle en dehors du cabinet médical (auto-mesure, MAPA – mesure ambulatoire de la pression artérielle), et à plusieurs reprises, sauf en cas d’hypertension artérielle sévère (chiffres supérieurs ou égaux à 180/110 mmHg).
Seuils de pression artérielle définissant une hypertension artérielle pour les mesures (moyennes) hors cabinet médical :
- Auto-mesure : 135/85 mmHg ;
- MAPA éveil : 135/85 mmHg ;
- MAPA sommeil : 120/70 mmHg ;
- MAPA 24 heures : 130/80 mmHg.
La confirmation d’une hypertension artérielle doit conduire à réaliser un bilan initial afin d’identifier les facteurs de risque, une atteinte des organes cibles et/ou une maladie cardiovasculaire et rénale associée afin d’estimer le niveau de risque cardiovasculaire du patient et ne pas méconnaître une hypertension artérielle secondaire : examen clinique complet, électrocardiogramme de repos, échocardiographie, ionogramme sanguin (une hypokaliémie oriente vers un hyperaldostéronisme), bilan lipidique, glycémie (l’hypertension artérielle est très fréquente chez le patient diabétique de type 2), créatininémie, débit de filtration glomérulaire estimé, microalbuminurie/protéinurie.
La première chose à faire ensuite est d’instituer des mesures hygiéno-diététiques (qui devront être maintenues même en cas de traitement pharmacologique) : limiter sa consommation de sel (moins de 6 g/j), réduction d’un éventuel surpoids (en visant un IMC si possible en dessous de 25 kg/m² ou au moins une baisse de 10 % du poids initial), pratiquer une activité physique régulière, limiter sa consommation d’alcool (moins de 3 verres de vin ou équivalent par jour chez l’homme et 2 verres chez la femme), suivre un régime riche en légumes et en fruits et pauvre en graisses saturées (d’origine animale), arrêt d’un éventuel tabagisme. Une nouvelle consultation doit être programmée dans le mois suivant.
Les objectifs tensionnels peuvent être différents en fonction de l’âge et de l’état physiopathologique et s’intègrent dans une réduction du risque cardiovasculaire global, avec la prise en charge des autres facteurs de risque éventuellement présents. En population générale, l’objectif minimal est de 140/90 mmHg et de 130/80 mmHg chez le diabétique ainsi que chez les patients souffrant de néphropathie (ce sont souvent les mêmes).
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