Contre-indications absolues
- Prostaglandines : asthmes graves.
- Bêta-bloquants : asthme, insuffisance cardiaque, bradycardie importante, syndrome de Raynaud, bloc auriculoventriculaire…
- Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique : insuffisance rénale sévère, hypersensibilité aux sulfamides.
- AINS : asthme aux AINS, ulcère gastroduodénal, insuffisance hépatique ou rénale sévère.
Effets indésirables qui doivent alerter
Les effets indésirables systémiques des principes actifs administrés par voie locale (collyre ou pommade) sont considérés, par analogie, comme pouvant être identiques à ceux induits après administration par voie générale ; en pratique, leur survenue est rare, mais néanmoins toujours possibles.
D’autres types d’effets toxiques doivent être connus
- Anesthésiques de contact : ces produits ne doivent pas être utilisés de manière prolongée en raison de leurs effets toxiques, comme une hypoesthésie cornéenne, un retard à la cicatrisation ou une kératite neuroparalytique avec risque d’opacification définitive. Attention donc à l’automédication incontrôlée.
- Antibiotiques : réactions allergiques. Les aminosides sont les antibiotiques le plus souvent responsables de phénomènes toxiques.
- Mydriatiques et cycloplégiques : risque de fermeture de l’angle iridocornéen (glaucome aigu), de réactions d’irritation et à d’allergies locales.
- Antiglaucomateux : les médicaments du glaucome peuvent, comme tout collyre, induire des réactions allergiques rapides, quelques jours après le début du traitement. Il faut aussi connaître l’existence de réactions subaiguës ou retardées qui, pour des raisons mal connues, ne surviennent qu’après plusieurs mois de traitement. La manifestation la plus grave (heureusement rare) est dite « pseudo-pemphigoïde », se manifestant par des réactions inflammatoires chroniques et pouvant conduire à une fibrose de toute la surface cornéoconjonctivale ; elle peut survenir de nombreuses années après le début du traitement. Les effets indésirables les plus fréquents prennent la forme de picotements à l’instillation, de sensations de corps étranger et d’une discrète hyperhémie conjonctivale.
- Corticoïdes et anti-inflammatoires : ces produits exposent à un risque d’augmentation de la pression intraoculaire et à un possible effet cataractogène. Les corticoïdes peuvent aggraver les infections herpétiques et fongiques superficielles ainsi que retarder la cicatrisation épithéliale cornéenne. Des cas de kératite chronique ont été également décrits avec ces derniers.
Quelques effets indésirables spécifiques
- Bêta-bloquants : arythmie, syncope, syndrome de Raynaud, dyspnée, toux, céphalées, fatigue, étourdissement, dyspepsie, diminution de la libido…
- Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique : altération du goût, céphalées
- Alpha-2 adrénergiques : rougeur oculaire, céphalées, asthénie, sécheresse de la bouche
- Parasympathomimétiques : myosis, spasmes transitoires de l’accommodation, augmentation de la sécrétion lacrymale, vasodilatation conjonctivale.
- Prostaglandines : céphalées, prurit oculaire, hyperhémie conjonctivale, hypertrichose (cils), hyperpigmentation de l’iris.
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens : manifestations allergiques chez les sujets atopiques (crise d’asthme, œdème de Quincke).
- Implants intravitréens de corticoïdes : hypertonie oculaire, aggravation d’une cataracte préexistante.
Les interactions médicamenteuses
Les principes actifs administrés en collyre peuvent, théoriquement, prendre part à des interactions systémiques, bien que les quantités instillées et absorbées dans la circulation générale soient minimes.
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