Dans la valise du globe-trotter

Trois trousses de voyage

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Publié le 28/05/2018

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En France, en Europe ou sous les Tropiques, les voyages comportent toujours des risques. Récapitulatif pour aider les patients à composer une trousse à pharmacie adaptée à leur destination.

trousse
Crédit photo : BURGER/PHANIE

À l’occasion d’une demande de médicaments ou de produits de première nécessité en prévision d’un voyage, les conseils de l’officinal sont appréciés. Concernant les traitements en cours : ne pas oublier les ordonnances, en avion mettre à part les médicaments dans un bagage à main pour être sûr d’en disposer à l’arrivée et prévoir « large » de façon à parer à un éventuel contretemps ou retard. La carte européenne d’assurance maladie (CEAM) : à commander sur www.ameli.fr pour un voyage dans un pays de l’Union européenne et la Suisse. Les carnets de vaccinations de toute la famille : vérifier et mettre à jour en cas de voyage lointain. Et l’indispensable trousse à pharmacie : solide mais légère, de préférence étanche et multicompartimentée.

Trousse d’urgence

La trousse de secours doit être la plus complète possible de manière à pouvoir soigner soi-même tous les petits bobos, troubles et dérangements inévitables en vacances.

Bosses et plaies :

Proposer un assortiment de plusieurs tailles de pansements auto-adhésifs, de préférence waterproof, quelques pansements hydrocolloïdes pour accélérer la cicatrisation des petites plaies, des « seconde peau » pour les ampoules et un ruban adhésif type Sparadrap. Pour nettoyer et désinfecter, quelques compresses stériles, des dosettes de sérum physiologique, un antiseptique cutané de type Bétadine en unidoses, sûres et pratiques, ou des compresses imprégnées de chlorexhidine. Des tampons hémostatiques stériles (Coalgan) ou des bandes pour stopper les saignements par compression (SOS Coupures d’Urgo). Penser aussi aux bandes de suture (Steri-Strip 3 M, Urgostrips) à poser uniquement si la plaie est droite et après désinfection. En cas de bleus et de bosses, une crème à l’arnica et un anti-inflammatoire d’action locale en cas de choc ou de traumatisme tel qu’entorse (VoltarenActigo, Flector Effigel…), plus une bande cohésive légère.

Coups de soleil :

À l’indispensable crème solaire de protection maximale (IP 50+), ajouter un après-solaire, une émulsion ou un gel type Biafine (OsmoSoft), des compresses anti-brûlures ou un spray (Coups de soleil d’Urgo) pour soulager et soigner.

Douleurs et fièvre :

Conseiller du paracétamol qui se conserve mieux à la chaleur que l’aspirine, sous forme « nomade » à prendre sans eau (Doliprane Orodoz, Efferalgan…), et de l’ibuprofène pour les douleurs plus intenses (Advil, Nurofen, Spedifen…).

Allergies :

Prévoir un antihistaminique en comprimés (cétirizine ou loratadine).

Plus, toujours utile, un petit matériel : petits ciseaux, épingles de sûreté, pince à échardes, tire-tiques et… Un briquet pour désinfecter en urgence.

Trousse de confort

- Pour éviter le mal des transports, guider le patient dans le choix d’un antinaupathique pour adultes (patch Scopoderm, Mercalm, Nausicalm, Vogalib, Cocculine en homéopathie) et pour enfants (sirop Pediakid, bracelets d’acupression Sea-band).

- Pour le confort en avion, proposer un masque de repos, des bouchons ou filtres antipression et protection des oreilles (Quies Earplanes, Tri Flange de 3 M), un spray anti-ronflement buccal ou nasal (Silence d’Omega Pharma, Quies).

- En cas de problèmes circulatoires, aggravés par temps chaud, suggérer un veinotonique en gel (Algotherm…) ou en gélules à bases de plantes (Veino-Draine de GoVital, Elusanes vigne rouge et fragon de Naturactive, Arkogélules Vitiven…) et des bas de compression légère, en particulier pour un vol de plusieurs heures (Sigvaris, Radiante, Innothéra). Les spécialités Veinamitol (Negma) et Daflon (Servier) restent par ailleurs des références dans la prise en charge allopathique de l'insuffisance veineuse.

- Pour contrer d’éventuels problèmes digestifs, fréquents en voyage à cause des changements d’habitudes, recommander différents produits : antispasmodique (Spasfon, Spasmocalm), pansement gastrique, de préférence en comprimés à croquer ou en sachets-doses, faciles à prendre (Maalox, Phosphagel), adsorbant intestinal (Smectalia), laxatif doux (Transipeg, Movicol, Forlax, Forlib, Melilax, Dulcolax). Et conseiller de prendre des probiotiques avant de partir pour préparer la flore intestinale, souvent déséquilibrée par le décalage horaire, le changement de climat ou d’alimentation (gélules Bioprotus Voyage de Carrare).

Trousse spécial Tropiques

Attirer l’attention non seulement sur les risques liés aux moustiques (lire également notre article en page 13) mais aussi sur les désagréments liés à l’hygiène, notamment la turista. En plus des conseils basiques de prévention, préconiser des comprimés pour désinfecter rapidement l’eau, en excursion par exemple (Micropur, Aquatabs), ou encore un purificateur d’eau nomade par ultra-violets (SteriPEN de Katadyn), aussi rapide (45 secondes pour un demi-litre) qu’efficace sur les bactéries, les parasites et même virus. Et, par précaution, un antidiarrhéique moteur à base de lopéramide ou un antisécrétoire à base de racécadotril ainsi que des sachets de solution de réhydratation en cas de diarrhées ou de vomissements graves, surtout chez l’enfant (Adiaril de Nutricia, Hydranova Novalac, Picolite de Lactalis).

Eve Oudry