À la veille de l’ouverture des négociations conventionnelles avec l’assurance-maladie, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, expose les principaux axes sur lesquels porteront les discussions.
Après deux ans de réforme de la rémunération, le réseau a perdu 3,59 % sur le médicament remboursé (marge + honoraires). C’est muni de ces chiffres que Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), entend entamer les discussions demain avec l’assurance-maladie.
La rémunération constitue, selon lui, l’axe prioritaire parmi les trois pistes de travail qui ordonnanceront les négociations conventionnelles d’ici au 5 avril (économie de l'officine, métier et aspects réglementaires). Le président de l'USPO rappelle que les deux syndicats représentatifs sont d’accord pour proposer un seuil minimum de perception à l’ordonnance, que son syndicat fixe à 3 euros. « Il n’est pas acceptable qu’actuellement nous ne soyons rémunérés à moins de 2,50 euros sur 28 % des ordonnances », indique Gilles Bonnefond, précisant que l’idée devrait être accueillie favorablement par l’assurance-maladie.
Deuxième point des négociations, le versement d’un honoraire spécifique pour le suivi des personnes âgées de plus de 75 ans. Un forfait pourrait être mis en place dans le cadre du pharmacien correspondant. Enfin, troisième source de revenu à négocier, l’intervention pharmaceutique, qui pourrait aller de l’ajustement d’un traitement en accord avec le médecin, aux soins de premiers secours pour un patient blessé sur la voie publique.
Mais pour ce dernier point, la profession est encore dans l’attente du décret d’application de l’article « prestations et services » de la loi HPST. Raison de plus, donc, pour les syndicats de peser de tout leur poids dès demain matin.
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